samedi 31 mai 2014

Velier, la suite - mon anniversaire

C'est mon anniversaire, youhou ! \o/

Enfin... J'ai fêté mon anniversaire le 8 novembre de l'année dernière. Une soirée qui, déjà indépendamment du rhum, s'est très bien passée. J'ai toujours énormément de plaisir à voir mes amis, à faire se rencontrer les gens, à raconter des conneries, bref à passer une soirée entre potes. Mais ça je comprends que ça ne vous passionne pas, vous n'êtes pas là pour ça.

Donc niveau rhum, outre le fait que les convives en ont bu pas mal ^^, j'ai reçu des cadeaux.
Bouteille vidée et jetée
Et là je dois avouer ne pas m'être attendu à cela, en gros, ben j'ai du rhum, du rhum, une soirée dégustation de rhum et... du rhum. Le monomaniaque en moi était comblé :)

Et de quels rhums s'agit-il, me demanderez-vous ? Alors... Tout d'abord j'ai eu un droit à un Plantation 20ème anniversaire de la Barbade (bouteille terminée très récemment). Autant je suis passé à des choses moins sucrées depuis quelques mois, autant celle-là a continué à être bue avec plaisir. Son côté un peu atypique par rapport à d'autres rhums sucrés, son caramel très agréable, presque crémeux et ses accents de fruits rouges (je crois qu'il n'y a que moi qui les ai sentis ceux-là ^^) lui ont permis de garder toute mon affection jusqu'à la fin.

Les deux autres ? Quand je déballe les papiers cadeaux et que je comprends ce que c'est, je n'y crois pas :
- Blairmont 1991
- Albion 1994
Les deux de chez Velier cela va sans dire ! Mais quoi ? Comment ? Qu'entends-je ? Dans quel état j'erre ? Bref, je me demande comment ils ont pu choisir ces bouteilles-là !
Donc je demande : "Comment avez-vous pu choisir ces bouteilles-là ?" J'ai assez bien retranscrit à l'oral ce qui m'était passé par la tête ^^

On me répond que des émissaires sont allés chez A'Rhûm (encore eux et c'est un peu normal après la pub que je leur ai faite ;)) et ont simplement demandé ce qui pourrait me faire plaisir. Leur système informatique sans oublier leur système cervicale ont fait le reste : "ses derniers achats sont ça, ça et ça, et si vous voulez lui faire plaisir vous devriez taper dans cette gamme-ci."

Résultat : deux nouveaux Demerara de chez Velier et un homme à la poussette comblé :)

Ça fait 4 !
Si l'on s'attarde un peu sur ces rhums justement, voilà ce que j'en pense :
Le Blairmont est, à mon avis, un des plus accessibles de la gamme (en terme de prix et de goût). Son degré d'alcool inférieur à beaucoup d'autres (ça reste à 56°) effraie moins. Cela est associé à une certaine sucrosité, à un fût marqué et à des notes de zestes d'orange. Bref, pour un des moins chers (comptez quand même une centaine d'euros), je continue à beaucoup l'apprécier.
L'Albion est un peu plus "rêche" tout de même, on repart sur du 60°+ et ça se sent. Il est presque minéral. Un côté orange présent à nouveau mais avec quelque chose d'assez rare, un côté iodé, oui oui, il y a des notes salées, très intéressantes.


Merci encore à tous pour ces très jolis cadeaux ! :)

jeudi 29 mai 2014

Mon Rhum Fest 2014

Comme beaucoup d'entre vous le savent, le Rhum Fest est un salon dédié au rhum (oui vous n'auriez pas deviné tout seul ^^), qui s'est tenu les 6 et 7 avril au Parc Floral, Porte de Vincennes (juste à l'Est de Paris).
La première journée est ouverte au public et la seconde réservée aux professionnels. Troisième édition, ce millésime 2014 a vu la participation de nombreux exposants (et de très très nombreux visiteurs).
Le lien qui peut servir, bon pour cette année plus franchement, j'avoue ;)
http://www.rhumfestparis.com/


Cela avait beau être la troisième année consécutive que ce salon se tenait, c'était ma première fois. Billet en main (obtenu pour une vingtaine d'euros), je me rends donc au Parc Floral (sans poussette et heureusement ! - merci à ma petite femme de s'être occupé du petit Roudoudou). Personnellement j'associe le Parc Floral au Salon Mer et Vignes qui s'y tient plusieurs fois par an et qui propose un éventail gastronomique de France métropolitaine assez varié, mais là, direction les tropiques.


Avant d'arriver sur place, je me remémore certaines critiques que j'ai entendues à propos des éditions précédentes (en tout cas concernant la journée ouverte au public) : de grosses doses servies par les exposants, l'absence de crachoirs (les deux associés, ça peut vite faire mal :)), pas de toilettes. Bref, je me suis préparé : estomac plein et vessie vide, du pain et de l'eau dans le sac, fin prêt !
Je dis ça en rigolant, mais pour ce genre d’événement il faut vraiment être préparé et avant tout mentalement. Pour ceux qui vont au salon des Vignerons Indépendants à Porte de Versailles ou Porte de Champeret par exemple, vous voyez de quoi je parle. Il faut être prêt à devoir vous imposer, à initier le contact avec l'exploitant/le commercial/le maître de chais/l'embouteilleur... Parfois vous tombez sur des gens super sympas et faciles d'accès et parfois... beaucoup moins.

Mais là finalement, toute cette préparation de haute volée n'aura servi à rien : toilettes et crachoirs présents. Et les exposants ne vendent pas ! Eh ben ça mine de rien, ça change pas mal de choses, pas de commercial qui vous voit arriver de loin sans votre costard et qui met discrètement de côté les bouteilles les plus chères. Si ce que j'ai entendu sur les années passées était correct, alors il y a eu de l'amélioration. Ça fait plaisir et ça prouve le sérieux des organisateurs (si besoin était), il est toujours bon d’écouter les remarques et idées des "clients" :)


Trois espaces différents, des exposants partout et la FFOOOOUUULLLLLEEE.

Mon frère (compagnon de dégustation du jour) et moi partons en reconnaissance avant d'établir un plan de bataille ; et c'est l'offensive !

Bon, je ne vais pas faire tous les stands auxquels nous sommes allés il y en a eu beaucoup, mais voilà ceux qui m'ont le plus marqués :


Acheté un peu plus tard

- L'esprit : cet embouteilleur indépendant français (de Rennes) et sa femme étaient là tous les deux pour faire déguster leurs nouvelles références. Comme nous étions en début de visite, nous avons fait l'impasse sur les bruts de fût et avons déguster les trois nouveautés en version réduite (bon ça reste du 46° quand même). Celle qui m'a le plus marqué a été le rhum de Bélize : l'Esprit Travellers, un très bel équilibre. J'ai ensuite regretté de ne pas l'avoir testé en version à 66.1°, jusqu'à ce que j'ai l'occasion d'y tremper mes lèvres quelques semaines plus tard ; j'ai trouvé l'alcool trop présent, moi qui suis fan de bruts de fût, ça m'a surpris, mais voilà. Quoi qu'il en soit un couple très sympa de passionnés, ça vaut le coups de tester leurs produits (les anciens également, dont le Black Rock et le Don José).

Trouvé et acheté depuis
- Saint James : en deux mots, 7 ans.

- Les nouveaux HSE finition en fût de ceci et de cela : ah ben non pas encore dispo, zut !

 - Bristol Classic : très large choix de leur gamme et une équipe sympa et dynamique. Un certain nombre de rhums un peu trop sucrés à mon goût (pour ceux qui suivent ce blog, il y a ici un saut dans le temps et dans mes goûts, j'y reviendrai). Ce qui ma le plus intéressé : déguster un Caroni réduit à 43%. Alors je sais, ça fait dresser les cheveux sur la tête de certains (Luca si tu nous regardes ;)), mais j'ai trouvé ça curieux et pas mauvais. Il n'avait pas ce côté monolithique qui marque le palais pendant deux jours.

J'aime bien leur design moi


- Trois Rivières : je crois que c'était le maître de chais qui était là. Et du coup, ben ça donne une toute autre expérience, il parle du produit mieux que beaucoup d'autres, rince votre verre avec du rhum blanc de chez lui et c'est parti pour une dégustation dans de très bonnes conditions. On commence par leur rhum élevé sous bois (le rhum reste environ 18 mois dans de grands foudres qui lui donnent sa couleur légèrement ambrée), la Cuvée du Moulin, le 5 ans, puis le 8 ans. Gros coup de cœur pour le 5 ans ici (très bon équilibre entre le jus de canne et le bois) ! Ça sera une des deux bouteilles que je prendrai en repartant du salon en passant par la boutique de Christian de Montaguère installée à l'entrée du bâtiment.


L'inclassable
- La Maison du Whisky : ils disposaient d'un grand stand central et avaient en dégustation des produits Velier. J'ai vu ça dès notre petit travail d'éclaireur et je voulais absolument y passer. Et nous y voilà, et fichtre, ils commencent déjà à ranger ! Heureusement j'ai pu déguster les trois bouteilles que j'avais repérées quelques heures plus tôt. On commence par le clairin Casimir, j'avais déjà le Sajous à la maison qui me plaisait beaucoup. Un OVNI ! A l'aveugle je ne suis même pas sûr d'avoir su... quoi que ce soit. Je suis reparti avec la bouteille en passant par chez Christian (avec le Trois Rivières donc). Bon depuis je l'ai ouverte, et je dois dire que ce rhum/clairin me laisse toujours aussi perplexe, il est riche et concentré à l'extrême et sur des arômes assez rares (selon moi), avec de l’artichaut et de la truffe, mais pas qu'un peu. Du coup je le bois à très petite dose sous peine d'être écœurant.
Je me tourne ensuite vers l'autre personne derrière le stand (qui je l'apprendrai plus tard n'était autre que Daniele Biondi de chez Velier, dont je ferai la rencontre dans de meilleures conditions à la boutique éphémère quelques semaines plus tard - ciao Daniele ;)). Port Mourant 1997 et Diamond 1981 ? Oui s'il vous plait oui :D
Velier + Demarara = <3
Sur les conseils de Dianele, on commence par le Diamond, mois fort en alcool. Et là, désolé une nouvelle fois, mais je suis un tout petit peu déçu. Alors attention, c'est super bon hein, mais je devais m'en être fait tout une histoire sous mon p'tit crâne. Je m'attendais à quelque chose de plus évolutif et complexe mais je l'ai trouvé relativement simple, excellent mais simple sur le côté boisé, vanillé et vaguement fruité. Tout ça avec un grand degré de concentration et une puissance certaine, sans que l'alcool ne prenne le pas (certes la fin de salon n'a pas dû aider, même si nous crachions presque tout ce que nous testions, les papilles saturent). À redéguster ;) Nous avons donc terminé avec le PM 1997 et ses impressionnants 65.7% d'alcool, ah oui quand même. Non, ma langue n'a pas brûlé, loin de là. Un côté boisé à nouveau très présent (mais c'est aussi quelque chose que j'aime bien chez beaucoup de Demerara from Velier, le boisé est là et bien là mais il ne dérange pas, il se mêle aux arômes du rhum lui-même pour nous apporter de grandes choses) mais pas seulement, il y a aussi, un peu en retrait mais moins que sur le Diamond, un côté fruité. Voilà encore un rhum à goûter une nouvelle fois parce que mon souvenir s'estompe. Et que ce soit pour le Diamond ou le Port Mourant, je ne me plains pas de "devoir" les déguster à nouveau ! Ça tombe bien, ils n'attendent que ça, à la maison :)


L'après-midi se termine de bien belle manière. Peut-être un regret, ne pas avoir pu essayer les rhums japonais Nine Leaves, mais ce n'est que partie remise. Mais cela ne diminue en rien le plaisir d'avoir passé plus de trois heures à déguster des rhums et à parler du rhum.

A jouter également l'excellente idée de mettre à disposition des visiteurs, le magazine Rumporter, version papier et ce gratuitement ; je l'ai dévoré !


Pour ce bon moment passé, merci monsieur Hugon :)

mercredi 28 mai 2014

Velier, le commencement (enfin le mien quoi...)

Nous y voilà : le 31 juillet 2013.

Une nouvelle journée de ballade avec mon fils dans sa poussette. Petit trajet en bus jusque rue de Vaugirard et c'est parti : rue de Rennes, Saint Sulpice, Saint Germain, Rue de Seine, et hop rive droite par le Pont Neuf. Après encore quelques minutes, point de chute : A'Rhum.

Aurélien m’accueille et on passe rapidement au fond de la boutique pour passer à la dégustation.
On commence par des rhums, dont je ne me rappelle même pas à vrai dire.
Et là, je ne sais pas ce qui passe par la tête de mon "hôte", mais il évoque un rhum ou plutôt un type de rhum, dont il est dur de revenir une fois essayé. Un rhum brut de fût - terme qui m'était alors inconnu - à plus de 60° ; un rhum vieilli 27 ans et une part des anges supérieure à 90% (ce qui veut donc dire que moins de 10% de la quantité initiale est restée dans les fûts).
Je dois avouer que ma curiosité est piquée au vif, même si je n'arrive pas à m'enlever de la tête que plus de 60% d'alcool, ça risque de piquer un peu...

Il sort la bouteille d'un des nombreux placards qui recèle tous leurs rhums prêts à être dégustés : un bouteille quasiment opaque à étiquette orange qui ne paye pas vraiment de mine, mais qui se remarque plus par son côté sobre et classe. Et comme pour encore ajouter au côté presque mystérieux de ce rhum, j'en vois le nom : UF30E.

Vient la dégustation en elle-même, et là c'est le choc. Du bois, des épices et des fruits (et je ne pense pas l'avoir senti ce jour là, mais depuis j'ai identifié essentiellement la prune). Mais je crois que ce que je remarque le plus c'est l'absence de brûlure dans la gorge, avec en revanche une agréable sensation de chaleur en bouche. Et ça ne s'arrête pas là, loin s'en faut : une longueur et une évolutivité purement hallucinantes.
Je suis soufflé, je viens de vivre une expérience exceptionnelle ; la découverte de quelque chose de nouveau, pas vraiment d'un nouveau rhum mais bel et bien d'un produit nouveau, de sensations nouvelles. Je sais désormais ce que le rhum peut être sous son expression la meilleure.

Et là vous allez naturellement penser que je suis reparti avec la bouteille. Eh bien non... C'était à l'époque où j'avais encore des scrupules à dépasser autant dans une bouteille (155€ quand même) - époque malheureusement révolue depuis quelques temps déjà ^^. Aurélien comprend bien mon blocage et me parle d'une autre bouteille : l'Enmore 1995 (une autre perle de chez Velier) mais qu'ils n'ont pas d'ouvert. Il décrit ce rhum comme étant moins boisé et un peu plus gourmand (et pour 35€ de moins). Et donc gros dilemme mais ma conscience l'emporte et je repars avec l'Enmore. Décision que je qualifierais a posteriori d'assez étrange et que je ne reprendrai sans doute pas, même si l'Enmore est encore aujourd'hui un rhum que j'apprécie énormément.

Mon intérêt pour les rhums Velier est né ce jour-là et ma passion pour ceux-ci suivra quelques mois plus tard. J'ai eu l'occasion de dire merci en personne à Luca Gargano lors d'une soirée inoubliable qui fera bien sûr l'objet d'un nouvel article :)


To be continued...