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dimanche 9 octobre 2016

Mon Rhum Live 2016 - partie 2


Nous avoilà donc à la seconde partie, la seconde journée et la seconde série de dégustations de ce Whisky Live 2016 à Paris.

Elle s'est pour ainsi dire exclusivement passée dans la partie VIP (pas de VIP le lundi donc ouverte à tous). C'est là qu'étaient disponibles les rhums (et autres joyeusetés à haut degré d'alcool) embouteillés pour les 60 ans de la Maison du Whisky ; et il y en avait un paquet. Trop pour pouvoir prendre des notes exhaustives et détaillées pour chacune de ces bouteilles. Je vais donc être très rapide sur certaines et un peu moins sur d'autres. La manière dont j'ai fonctionné ici était plus au coup de cœur et moins à l'analyse.
Aller, on s'y jette (et on s'en jette un petit par la même occasion).

Commençons par cette gamme, qui a fait soulever plus d'un sourcil de curieux : Transcontinental Rum Line. Sur le papier, pas mal du tout : du brut de fût à petit tirage sur des distilleries connues. A noter qu'elle se compose de six rhums mais que le Diamond avait disparu dans d'atroces souffrances la veille.
Nous suivons l'ordre de dégustation conseillé par la personne de l'autre côté du comptoir et débutons donc par le Panama 2010. Et ne passons pas trop de temps dessus, je ne lui ai rien trouvé d'intéressant, si ce n'est peut-être son côté fumé sur la finale. Voilà, voilà...

Second arrêt de cette croisière rhumesque, la Jamaïque, mais une Jamaïque à tendance gourmande (surtout au nez) et par trop typée, avec le Worthy Park 2006. La poire et la banane sont assez impressionnantes au nez. En bouche, il est plus sec que l'on pouvait s'y attendre et l'alcool est assez présent. La finale est à dominante empyreumatique et je lui ai trouvé une touche... fromagère, ben ouais. Pas mal ce rhum.

On part ensuite en Guyane Anglaise et donc dans la région du Demerara, avec cet Uitvlugt 1998. Je n'aurais pas du tout reconnu de quoi il s'agissait à l'aveugle. Empyreumatique et végétale et une finale sur un brûlé assez sympa. Ouais bon, ne casse pas trois pates à un canard.

Et hop, retour en Jamaïque mais cette fois-ci chez Hampden, avec ce millésime 2000. Un nez très lacté et très Hampden. En bouche, lui aussi est végétal et légèrement piquant. La finale est très longue sur des notes grillées en plus des autres arômes. Il se défend, surtout son nez.

Dernier arrêt à la Barbade pour un... Foursquare 2006. Et oui, encore un. Il ne déroge pas à la règle : c'est bon sur les arômes habituels, cependant il m'a donné l'impression d'avoir un alcool un peu trop présent en bouche.

Au final, une série qui ne m'aura pas conquis dans son intégralité.


Deux embouteillages de chez Berry's ensuite avec un Monymusk (Jamaïque) et un Demerara (Guyana), sans plus de précision sur l'alambic utilisé.
Je passe rapidement dessus car ni l'un, ni l'autre ne m'ont emballés. Ils ne sont pas mauvais mais ne proposent rien de nouveau et je ne leur ai pas trouvé une réelle identité.


Un petit passage en Haïti, car même s'il n'y avait pas de nouveau batch de clairin, un nouveau clairin était disponible : un blend des trois (Sajous, Vaval et Casimir), réduit à 45%. Franchement je n'en attendais pas grand-chose étant donné que pour moi chacun de ces "rhums" d'Haïti a sa propre identité, je me suis demandé "pourquoi les gâcher en les mélangeant ?". Eh bien, cela a été une agréable surprise. Nous avons des marqueurs inimitables des clairins et on se prend même à chercher (voire à trouver ^^), l'influence de l'un et de l'autre... Pas mal !


Deux Rum Nation "Small Batch" de Guyana : un Enmore et un Diamond.
Le Enmore ne m'a pas plu avec son manque de chaleur et de gourmandise (typique vieillissement continental, dans ce qu'il n'a pas de meilleur).
Le Diamond, en revanche a deux visages : un nez gourmand sur le caramel, le bois, la réglisse et un léger tabac et une bouche très différente sur des notes fumées. Intéressant.


Petite escapade chez les agricoles pour continuer, avec Neisson, Bally et Bielle.


Neisson, d'abord, avec deux 2007, l'un embouteillé avec la Maison du Whisky et l'autre avec Velier (et une différence de 0.1%). Ils sont bons, mais je n'ai pas eu de coup de cœur, comme par exemple sur le 2004 de l'année dernière. Un tout petit mot quand même ; le LMDW est assez porté sur la noix et m'a fait penser (en moins bien) au Single Cask 2004 japonais. Le Velier est plus expressif mais sans être meilleur. Au suivant.


Et le suivant c'est un rhum qui avait déjà fait couler pas mal d'encre avant d'être dégusté. Un Bally 1998 brut de fût - le premier brut de fût de la maison martiniquaise. Ajoutez à cela que c'est un millésime 1998 - année dite exceptionnelle dans la région - et vous avez un buzz.
Le nez m'a vraiment beaucoup plu, un très beau nez d'agricole sur les épices, le tabac et les fruits à coque. Malheureusement j'ai trouvé la bouche et la finale en dessous avec un peu d'astringence et un boisé trop marqué. Dommage, le début promettait tant...


Le Bielle enfin. Je ne dirais que ceci : j'aurais cru à un Libération à l'aveugle. Et ça, ça veut dire beaucoup et en bien ! :)


Pas le temps de dire "ouf" que l'on repart avec un autre embouteilleur indépendant : Silver Seal.
Là aussi, deux rhums. Un Uitvlugt d'abord. Encore un qui ne m'a pas fait vibrer ; là aussi rien de nouveau ou d'intéressant. Un Hampden ensuite, bien typé, avec son lot de fruits pourris, de touche acide, de tabac et de solvant. Malheureusement, il manque de gourmandise à mon goût, ce qui m'empêche de l'apprécier pleinement.
Ce qui n'est pas le cas du Hampden de chez Habitation Velier (l'officiel, pas celui pour les 60 ans de LMDW, que je n'ai pas goûté), qui est tout simplement une bombe et peut-être même le meilleur jamaïcain que j'ai pu déguster ! Intense, gourmand, extrême, long, complexe... Une tuerie.


Une des dernières étapes se passe à la Réunion, avec la distillerie Savanna et deux nouveautés, les deux ayant subi une très longue fermentation puisqu'il s'agit de rhums grand arôme.
Le blanc est un grand arôme brut de fût à 57% dans la série des Lontan. Comme on peut s'y attendre le nez est extrêmement expressif sur des arômes de pomme, de caramel brûlé et un côté épicé/médicinal. Pas vraiment gourmand mais très intéressant de par son intensité. Cette gourmandise va venir ensuite en bouche de manière très agréable.
La "vraie" nouveauté est le vieux, qui est le premier de la série HERR (High Ester Rum Reunion), un brut de fût, qui a été conçu de manière à être le plus "extravagant" possible. Je ne me suis pas encore renseigné sur les détails de production, mais de ce que j'en sais, c'est une sorte de "très grand arôme" (terme qu'il va falloir que je pense à déposer :p).
Ce truc est juste un ovni ! Des arômes hyper intenses et pour ainsi dire jamais rencontrés, de cette manière, auparavant. Ce qui m'a le plus frappé, c'est la fraise et la cerise, qui ne m'avaient jamais sautées au nez de cette manière. Il y a beaucoup d'autres choses là-dedans et le résultat est unique et la longueur hors du commun (mieux vaut finir une dégustation par cette chose ^^). Il n'a pas fait l'unanimité mais n'a laissé personne indifférent. Personnellement ce n'est pas mon truc.


Pour finir (ou presque), allons en Thaïlande avec le rhum blanc pur jus que vous connaissez déjà, le Chalong Bay. Je l'aime bien ce rhum Thaï, très jus de canne mais avec beaucoup de douceur. Il y a de la nouveauté chez eux aussi avec trois rhums infusés. Cette infusion se fait lors de la distillation avec les vapeurs des herbes et épices (locales) en question. J'ai fait l'impasse sur la cannelle (je n'aime pas ça) mais ai goûté le basilic thaï et la citronnelle, deux herbes aromatiques que j'aime beaucoup.
Le citronnelle est très marqué par cette herbe, voire trop. Elle domine clairement le rhum. Le goût est cependant bien franc et pas déplaisant, sans doute plus pour cocktails selon moi.
Celui au basilic thaï en revanche est super bien mesuré et offre la fraîcheur et le goût anisé de cette herbe sans masquer le rhum, que ce soit au nez ou en bouche ; la finale est même dominée par le rhum. Une curiosité réussie selon moi.


C'est en fini des rhums mais je ne pouvais fermer ce nouveau chapitre Whisky Live sans vous parler d'un whisky qui m'a marqué, et je n'étais pas le seul, loin de là !
La dernière destination sera donc le Japon avec la maison Nikka. Plus précisément un Single cask Coffey Grain brut de fût de 1995. C'est bien simple, tous les gens qui y ont goûté (et il y avait de sacrés palais) ont cru qu'il s'agissait d'un rhum. Mais attention un rhum qui serait dominé par une noix de coco super gourmande et complétée par un boisé léger et des notes discrètes de tabac (ça peut faire penser à des rhums de Belize voire de la Barbade). Cette noix de coco a conquis tous les dégustateurs. Une très belle découverte !



Cette fois-ci s'en est fini, j'espère que vous aurez apprécié le voyage en ma compagnie :)



Retrouvez la première partie ici-même.

dimanche 7 juin 2015

Mon Rhum Fest 2015 - partie 1


C'était déjà il y a deux semaines...

Et maintenant ? Un an à attendre, et ça va être long !

Je parle du Rhum Fest bien sûr. LE rendez-vous incontournable de tous les amateurs (et professionnels) de rhum de France - vous avez aussi le droit d'y aller si vous n'habitez pas dans l'hexagone ;)


Il y a un an, je vous avais fait mon compte-rendu de cette expérience inoubliable (ici-même). Il s'agissait de mon premier salon dédié au rhum.
Depuis il y en a eu quelques autres mais aucun de cette ampleur, qu'il s'agisse de la taille ou des activités proposées.

Et cette année, eh bien, le Rhum Fest 2015 était à une autre échelle que l'année passée, pour le plus grand plaisir de mes papilles :)


Première différence, de taille, ce ne sont pas deux mais trois jours, durant lesquels le salon s'est invité au Parc Floral à Vincennes (banlieue Est de Paris). Le samedi et le dimanche étaient accessible à tous, tandis que le lundi était réservé aux professionnels (ainsi qu'aux blogueurs et à la presse).


Seconde différence, le nombre d'exposants : cette année, plus de 100 marques étaient présentes (la plupart avec plusieurs rhums, ça en fait des trucs à goûter ;)).

En plus des dégustations, de nombreuses "activités" étaient proposées, parmi lesquelles des master classes (des spécialistes abordent le rhum, chacun sous un aspect particulier devant une trentaine d'heureux spectateurs).
Un cocktail bar occupait une bonne partie du pavillon 3 où des barmen/mixologues se livraient à leur art pour satisfaire leurs clients d'un jour.
N'oublions pas les Rhum Fest Awards, compétition durant laquelle un panel d'amateurs a pu déguster à l'aveugle, plusieurs jours durant, de nombreux rhums (classés par catégories) afin de décerner les médailles du salon (je vous ai déjà narré mes aventures lors d'une de ces journées de dégustation dans cet article : par ici).
Il y avait enfin un espace VIP, zone réservée à des visiteurs ayant acheté un billet plus cher, avec son lot d'avantages, dont un accès à cet endroit offrant certaines bouteilles d'exception et/ou en avant-première.

Je dois avouer être un peu passé à côté de ces activités, m'étant volontairement concentré sur les découvertes de nouveaux rhums.
Des dégustations étalées sur un jour et demi, ça en fait un paquet. J'ai tenté, le plus possible, de faire le bon élève et de prendre des notes lors des visites des différents stands afin de pouvoir les retranscrire ici-même. Voyons voir si j'ai été si bon élève que ça :)


Me voilà donc le dimanche, direction le Parc Floral. Pas trop compliqué, on choppe la ligne 1 quelque part et on va jusqu'au terminus... Ça c'est quand il y a une ligne 1, cependant juste pendant trois jours (pile sur les dates du Rhum Fest), une moitié de cette ligne n'était pas desservie (bien sûr la moitié qui nous intéresse). Donc, ça aura été marche, tram, bus de remplacement et marche ; plus long que prévu mais j'avais prévu le coup et j'arrive dans les temps, quelques minutes avant l'ouverture VIP à midi.
Je retrouve quelques amateurs connus dans la file d'attente et recueille déjà quelques impressions et informations sur la journée précédente.

Je regrette de ne pas avoir goûté le vieux.
Après un passage au vestiaire (où toutes les personnes y travaillant étaient exceptionnellement sympathiques) et au stand presse afin de récupérer mon badge "blog", je m'interroge sur mon plan de bataille.
Mon frère doit me rejoindre vers 14h00, avec un billet normal et il n'aura donc pas accès à l'espace VIP, c'est donc là que je décide de me diriger.

Mais en chemin je m'arrête sur un stand où je vois des rhums blancs, apparemment pur jus de canne, que je ne connais pas. Les rhums Bourdonnais de l’Île Maurice.
Je m'approche et entame la conversation avec la jeune femme qui tenait le stand. Elle m'explique que leur rhum blanc agricole est décliné en deux versions : une à 50° destinée au marché français et une version à 40° pour les autres. Je goûte les deux et me dit que je suis bien français vu celui des deux que je préfère. Un rhum au nez très agréable, typé agricole mais encore un peu sucré, assez marqué par des arômes fleuris et relativement long.
Ce salon ne commence pas mal :)

Le jamaïcain en question
Je reprends le chemin du stand VIP mais j’aperçois deux connaissances au stand de la Maison du Whisky : le truculent Daniele et le super sympa Raoul. Je vais les saluer et repère une bouteille qui m'intéresse, le Rum Nation Jamaica 8, expression vieillie de leur fameux rhum blanc qui m'avait tant impressionné au Whisky Live quelques mois plus tôt. Verdict, il n'est pas mauvais et est indéniablement jamaïcain mais ces quelques années en fût l'ont sans doute trop assagi.


Allez cette fois-ci, j'arrive jusqu'à l'espace VIP, y rentre avec quelques confrères et regarde un peu les trésors qu'il recèle. Beaucoup de choses qui m'intriguent et m'intéressent !

J'en ressors et retourne faire un tour rapide du salon, pour voir le Hall 3 dans son intégralité et pour rencontrer deux, trois amis.
Bref, après cet intermède, mes pas me conduisent à nouveau vers le bar VIP et là l'hôtesse qui en garde l'entrée m'explique qu'il est réservé aux visiteurs qui ont payé un billet VIP, ce qui n'est pas mon cas (ce qui se voit à la couleur de mon bracelet) ayant eu une invitation pour blogueurs. Après discussion de deux ou trois minutes, elle me laisse rentrer (merci mademoiselle ;)). J'ai quand même eu un peu peur de ne pouvoir profiter des perles précieusement rangées sur les étagères derrière cette porte.


Un barman super sympa (qui se reconnaîtra ;)) m'éclaire sur les quelques bouteilles qui ne me disent rien. En l'occurrence les J.M. finition (que des fûts venus de grandes maisons) et le HSE single cask 2003.
Ce sont d'ailleurs celles-ci par lesquelles je vais entamer les hostilités.

Je suis les conseils de mon hôte quant à l'ordre de dégustation de ces quatre bouteilles, et commence donc par le J.M. fini en fût de Calvados.
Voilà un rhum étonnant ! C'est peut-être le rhum le plus marqué par une finition qu'il m'ait été donné de goûter. On a tout simplement... de la pomme ^^
Ne vous inquiétez pas, on a aussi du rhum, mais pas tant que ça. Un camarade de dégustation m'expliquait qu'à l'aveugle il aurait sans doute pensé boire un Calvados.
Il est également assez boisé et pour finir s'avère être long en bouche. Il m'a laissé une bonne impression dans l'ensemble.


La finition Cognac ensuite. Je dois avouer ne pas connaitre grand chose en Cognac (en Calvados ou en Armagnac non plus d'ailleurs) mais j'ai retenu une chose qu'un oncle s'y connaissant un peu m'avait dit : "Si un jour tu as l'occasion de boire un Delamain, profites-en bien, on fait difficilement meilleur". Vous vous en doutez, je ne vous dis pas ça au hasard, cette seconde finition est faite en fût de Cognac de chez Delamain. Je m'attends donc à quelque chose de remarquable.
Je ne vous le cache pas, j'ai été déçu. Il est clairement plus sec que le précédent et moins marqué par le spiritueux précédemment vieilli dans le fût. En revanche je pense qu'il accentue les arômes boisés et en est même tannique (et très long). Dommage.


On termine par la finition Armagnac.
Au nez (et en bouche aussi d'ailleurs) c'est celui qui est le plus rhum. S'en dégage également un je ne sais quoi de sucré/gourmand.
En bouche, c'est fin et boisé (mais plus un boisé que j'associe habituellement à certains vins), sans être tannique. Tout s'associe très bien. 
Je serais bien incapable de dire ce qui est apporté par ces quelques mois passés en fût ayant contenu de l'Armagnac mais le résultat est une réussite, un beau mariage !
C'est pour moi, le meilleur des trois et il risque sans doute de rejoindre mon armoire à malices :)


Très provisoire cette étiquette mais les infos qu'il faut
Après avoir donc dégusté ces finitions de J.M. (qui est connu pour ces millésimes vieillis de 10 à 15 ans), je vais donc m'attaquer au nouveau single cask de chez HSE (justement connu récemment pour ses finitions du monde ;)), le millésime 2003.

Il s'agissait vraiment d'une exclusivité Rhum Fest dans la mesure où la bouteille était habillé d'une étiquette très provisoire (et devrait sortir d'ici la fin de l'année d'après mes informations).
Son attaque m'a bien plu, sur les épices et les fruits secs et un côté doux (presque légèrement sucré).
En dehors de ça, rien de vraiment notable. Attention hein, c'est un bon rhum, pas de doute là-dessus, mais il est classique (et il n'y a pas de mal à ça).







                                                                                                                                                                   


English version



It’s already 2 weeks ago...
And now? One – very long – year to wait.

Of cause I am talking about the Rum Fest. THE event and meeting place in France for everyone who is interested in rum – professionals and enthusiasts; even if not living in the hexagon ;)

A year ago I talked about this unforgettable experience on this blog already; it was my first event dedicated exclusively to rum. Since then I attended a few other fairs but none of this size and certainly none with a comparable variety of proposed activities and workshops.

However, this year, Rum fest 2015 played once again in a higher league, much to my liking :)

This years' most remarkable difference was that during 3 days (not 2 as the previous year) the event took place in the Parc Floral in Vincennes (east from Paris). On Saturday and Sunday it was open to the public, while Monday were reserved to professionals – bloggers and press included.

More than 100 brands had been present at the Rum Fest 2015, most of them with a larger selection of their rums – that’s a lot of things to try :)

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Apart from the almost never-ending variety of Rums that were there to taste, numerous workshops and master classes were available.
A Cocktail bar took a fair part of Pavilion 3 and was managed by some talented bartenders that performed their art to satisfy the tastes of their customers. Another highlight was of course the Rum Fest Awards! These desired medals were given by a group of passionate Rum lovers, who were chosen to be part of a jury. During a several days lasting event, they tasted – blindly – a large amount of rums (classified in different categories); I wrote already about my adventures as being part of the jury in this article (link)).
New this year was as well the VIP area - a zone reserved for guests who purchased the more expensive VIP ticket - with some nice benefits, amongst others: tasting some exceptional bottles and / or sneak previews.

To be honest, I missed out on some of these activities as I -on purpose- focused on discovering new rums. These tastings took most of the 2 days that I spent at the Rhum Fest, which makes it quite some bit. I played the good student and took notes of every stand I visited and every rum I tasted to actually write about it here in a most accurate way, but well.. We see how much of a good student is still in me :)

So, enough with the introduction, here we go.
Sunday, direction Parc Floral. Easy peasy catching line 1 and getting off at the terminus and being there well in advance... how little did I know: RATP (the Parisian public transports company) picked apparently the Rhum Fest as the perfect time to close half of the line, of course, the half that is actually concerning me and every other Rum Fest visitor. So, I walked, took the tram, walked some more, took the bus, walked again and finally arrived way later than expected but still a little tiny bit before the holders of the VIP entry pass could enter the location, at noon.
Luckily I saw already some familiar faces in the queue, so I could queue jump get already some stories and impressions from the previous day; that I did not attend.

I regret not having tried their aged one
After I dropped off my belongings at the cloakroom (where staff was exceptionally friendly) and collected my „blog badge“ at the press office, I checked my „Rum Fest 2015 battle plan“.
I was supposed to meet my brother at 14:00 and as he had no VIP ticket, I spent the first 2 hours of my journey exactly there: in the VIP area. That was at least the plan.

But already on the way, a specific stand caught my attention and so I decided to take a little break :) The reason for this decision was a white rum- apparently from pure cane juice- that I didn´t know so far: Les Rhums Bourdonnais from Mauritius.
The young lady at the booth explained that their agricole rums are coming in two versions: a 50° for the French market and a 40° for the others. I tasted both and figured that I must be very well French seeing which one I preferred. It is a rum very agreeable on the nose, agricole but still slightly sweet and marked with floral aromas and quite long.
This Rhum Fest started promising indeed :)

I continued my way direction VIP area but again, I didn´t make it very far. I passed by the stand of la Maison du Whisky with the vigorous Daniele and the very nice Raoul being present. After a short word I spotted an interesting bottle: the Rum Nation Jamaica 8 – an aged version of their famous white rum that left quite an impression on me at the Whiskey Live some months earlier. Verdict, it´s not bad, undeniable Jamaican but these few years in a cask probably tamed it too much.


I finally made it to the VIP area. I entered with some colleagues and inspected the treasures it was holding; many interesting and intriguing things to which I will come back later :)

I decided to leave this very special person area to make a quick round and explore Hall 3 in its integrality and to meet two or three friends.
Well, after this little excursion, I wanted to enter all relaxed the  VIP area but I got stopped by the hostess who explains me that this area is only for guests who paid the according ticket which I obviously did not, as my bracelet (that I got when entering the event) has the wrong colour. Well. After discussing some minutes she let me enter anyway (thank you miss :)). I however got pretty scared in the perspective of not being able anymore to taste the precious pearls laying behind these gates. I need a drink, how convenient.

An extraordinary nice barman (who will know that I am talking about him :)) enlightened me about some bottles that I heard nothing about so far. In this case: the J.M. Finishes and the HSE single cask 2003.

I wisely followed the advice of my host and started my tasting with the J.M. Calvados finish. What should I say?! Surprising rum. It´s maybe the rum with the most remarkable finish that I´ve ever tasted and it tastes like... very surprising: apple! Don´t worry, there is as well the taste of rum present but not such an intense one. A fellow rum lover even thought that in a blind tasting he could have thought it was Calvados!


The tasting continued with a J.M. Cognac finish. I have to admit, that I am not having too much expertise regarding Cognac (or Calvados or Armagnac to be honest) but I kept well in mind what an uncle of mine told me many years ago, back then, when I was young: “If you ever have the chance to try a Delamain, go for it, you won't find better.”
As you probably guessed right, I am not telling you this little anecdote for nothing: the rum I tried had a Cognac Delamain cask finish. My expectations were high…
… and I got disappointed. This rum was clearly more dry then the previous one and less marked by the spirit that aged in this very cask previously. On top of it, it was quite woody to the extent of being tannic. Too bad.
 

The last bottle of J.M. that I had the chance to try in this session was an Armagnac finish. On the nose (and as well mouth) it is mainly rum, with something sweet and gourmand to it.
In the mouth it is fine and with wood aroma (in this case more a woody kind of aroma that I would associate with certain types of wine), but not tannic. It is generally very enjoyable.
I couldn´t say what these last months in an Armagnac cask did to this rum exactly but however: it did it good, it´s a nice mélange.
For me, it´s even the best one of this J.M. trilogy and it will surely join my collection in a not so far future.

Very temporary label indeed

After tasting the J.M. (which is best known for their 10 to 15 years vintages) finishes, I moved on to the new single cask HSE (recently known for their “world finishes”) vintage 2003.

This rum was a Rhum Fest exclusive with a very temporary - but charming - label (as far as I know it should be released at the end of this year).
This rum with its fine aroma of spices and dried fruits and a touch of sweetness (almost a bit sugary) was much to my liking. Even though, besides from this, there is nothing really remarkable about this rum; it´s without a doubt a good rum, but classic (there is no shame in it).


dimanche 22 mars 2015

La Martinique, la Guadeloupe... et Louviers - Partie 1



Il y a quelques semaines, un certain Florent me contactait pour me parler d'un salon de dégustation de spiritueux, qui se tiendrait dans la mégalopole normande de Louviers et m'invita à m'y rendre.

De bonnes têtes de vainqueurs :)

Louviers est une petite ville de l'Eure (en Normandie) qui se trouve à une centaine de kilomètres de Paris.
Depuis 4 ans, elle est le théâtre en mars d'un salon de dégustation de spiritueux, avant tout de whiskies mais également, depuis deux ans, de rhums.

Bref, je vérifie mon agenda de ministre, évoque l'idée avec mon allemande de femme et l'idée devient réaliste et concrète.
Rendez-vous est pris pour le dimanche 15 mars !


Et donc nous y voilà, dimanche dernier, en route pour Louviers. Après un épisode Rouennais sur lequel je ne m'attarde pas, pour ne pas passer pour un vil individu (oui je sais, en disant ça j’attise votre curiosité mais je ne dirai rien :p), direction Louviers à une trentaine de kilomètres de là.
On se gare un peu au hasard et je rentre dans un troquet pour demander mon chemin vers les Caves voûtées du Moulin, de sympathiques habitués hauts en couleur me renseignent ; on a de la chance, nous ne sommes qu'à 3 minutes à pieds.

Après une petite frayeur (pas moyen de mettre la main sur les tickets) et à l'aide de la technologie moderne (j'ai pu les retrouver dans mes mails sur mon téléphone), nous pouvons enfin pénétrer dans le bâtiment qui abrite l'événement.
A l'entrée, on nous attache un petit bracelet en tissu au poignet et l'on nous remet un calepin présentant les différentes marques, un stylo (ce qui s'est avéré fort utile pour prendre des notes, même si vous vous en doutez, un professionnel de ma trempe avait bien entendu tout prévu - ou pas :P) et bien sûr, un verre.


Le terme "cave voûtée" désigne en fait... une cave voûtée. De rien.
C'est parti !


Tout d'abord je dois parler du lieu en lui-même, vraiment super sympa et bien choisi. Les caves voûtées donnent un cachet certain et offrent suffisamment de place pour permettre à un grand nombre d'exposants de présenter leurs produits. Une vraie ambiance s'en dégage !


Je fais un rapide tour du propriétaire et repère quelques marques bien connues.


Je jette mon dévolu sur Mezan pour commencer et débute par leur Long Pond 2000. Long Pond est une distillerie de Jamaïque qui produit des rhums habituellement assez expressifs et complexes ayant une profondeur intéressante. Là je dois avouer être un peu rester sur ma faim, peut-être les 40% d'alcool qui lui coupent un peu les ailes. Pas désagréable pour autant mais j'en attendais sans doute trop, je plaide coupable.
J'aurais bien voulu en goûter un ou deux autres mais pour une raison dont je ne rappelle pas (non je n'étais pas - encore - pompette) j'ai quitté leur stand.
Quoi qu'il en soit, j'ai entendu dire qu'il n'était impossible que Mezan sorte des bruts de fûts à l'avenir, voilà de quoi relancer mon intérêt pour cette marque.


Un peu plus loin je repère un grand barbu de ma connaissance et vais lui présenter mes respects. On papote un peu et il me parle des différentes distilleries représentées au salon. J'apprends qu'il travaille en fait sur le salon et s'occupe des rhums de tradition française distribués par Dugas (Trois Rivières, La Mauny ou encore Séverin). Rien qui m'intéresse - car je les connais déjà - sur ce stand, mais une sélection variée de blancs et de vieux présentant une belle variété de rhums des Antilles Françaises, parfaite pour faire découvrir nos rhums.
Il m'indique également où trouver le Bar aux Curiosités où se trouve Florent (oui, celui-là même qui m'avait contacté quelques semaines plus tôt). Ce sera ma prochaine étape.

Une étagère comme on aimerait en avoir chez soi :)

Je commence à jeter un œil à l'imposante étagère remplie de merveilles en tous genres, un très beau florilège de spiritueux : whiskies, rhums, mezcals... !
Comme vous pouvez vous en douter, c'est la seconde catégorie qui attire le plus mon attention.

La voici !
Je vois quatre rhums que je n'ai pas encore eu l'occasion de goûter, dont le Montebello 1982 dans sa carafe à ruban rouge bien reconnaissable.

Un groupe de personnes discutent non loin de là, je me rapproche et pense identifier mon hôte, et en effet c'est bien lui. On y va de nos très originaux "Salut Florent", "Salut Laurent" et on commence à papoter. Il m'explique un peu comment l'organisation s'est passée, quels distilleries/distributeurs ont pu venir, ainsi que sa philosophie de partage dans ce monde des spiritueux.

Et là comme pour illustrer son propos, il me sert un verre de ce Montebello 1982. Qu'est-ce qu'il nous raconte ? Premièrement il faut savoir que c'est un traditionnel et non un agricole. Objectivement c'est un produit de qualité qui offre une certaine fraîcheur, qui vient donner du peps et une longueur impressionnante. Malheureusement pour moi, il présente aussi cette saveur de caramel brûlé qui me dérange parfois sur certains rhums de Guadeloupe.
Je sais qu'il plairait à certaines de mes connaissances mais moi, ce n'est pas mon truc ; un peu comme les vieux Damoiseau (d'ailleurs pas si loin de celui-ci gustativement).


Après ce sympathique intermède, je repars dans la foule, pour aller y "picorer" les rhums qui m'intéressent, m'intriguent, que j'aime ou auxquels je veux donner une seconde chance.

Une bonne petite sélection ma foi
Etape obligée, de par la diversité de leur offre et la qualité des produits distribués : la table LMDW,
Pas question cependant de tout goûter, j'en connais déjà une bonne partie.

Premier arrêt : Rum Nation Barbados, que je ne connaissais pas.
Sans aucun doute, nous sommes à la Barbade, on reconnait bien ce profil typique avec cependant deux particularités. Tout d'abord, c'est doux ; pas liquoreux ou écœurant mais légèrement sucré et je ne trouve pas que cela colle (à cause du sucre peut-être :p) avec la typicité Barbade. En revanche j'apprécie plutôt ce côté torréfié habituellement absent des rhums issus de ce pays. Au final un rhum pas mauvais, qui plaira à certains mais auquel je privilégierai par un exemple un R.L. Seales.

Second arrêt : Savanna 5 ans.
La maison Savanna se trouve à la Réunion et est une distillerie qui sort un nombre insensé de rhums différents : des traditionnels (à base de mélasse), des agricoles (à base de jus de canne), des grands arômes (un temps de fermentation long), des finitions (quelques mois passés dans des fûts ayant contenu d'autres alcools après le vieillissement principal), des bruts de fûts (le rhum étant mis en bouteille à son degré alcoolique naturel de sortie de fût)...
Je ne connais pas encore bien ce qu'ils font et je le regrette, il va falloir que je mette les papilles sur des bruts de fûts et des grands arômes. Si vous voulez en savoir plus sur Savanna, foncez là :
http://durhum.com/distillerie-savanna/
Les cheveux gris viennent d'un défaut de l'appareil photo bien entendu

J'ai quand même (re)goûté leur traditionnel 5 ans d'âge, une base dans leur gamme. Bon et bien je n'aime toujours pas ; pour moi la principale caractéristique gustative de ce rhum c'est le plastique brûlé (que je retrouve sur plusieurs rhums de la Réunion et auquel je ne me fais pas).
Cela ne me rebute absolument pas pour le reste de la gamme, d'autant moins quand j'entends le plus grand bien de certaines de leurs bouteilles.

Troisième arrêt : Clarin Sajous batch 2.
Déjà dégusté lors du Whisky Live en fin d'année dernière.
Je vous ai déjà parlé des clairins, ces rhums haïtiens on ne peut plus naturels, tout étant réalisé à l'ancienne.
Trois clairins sont trouvables par chez nous, tous trois sélectionnés et distribués par Luca Gargano qui est allé sur place, a visité bon nombre de distilleries et a choisi les trois plus intéressantes pour nous en faire profiter, ici en Europe.
Il y a déjà eu deux "batchs" (deux millésimes en quelque sorte), un en 2012 et un en 2013 pour chacun des trois (Sajous, Vaval et Casimir). Il s'agit ici du clairin Sajous 2013.
Je l'avais beaucoup aimé dans sa version 2012, très fraîche, sur le jus de canne et les agrumes.
Son petit frère est moins net, moins précis. Il se rapproche un peu du Vaval batch 1 mais sans être aussi attractif à mon goût. Il reste très expressif, trait commun à tous les clairins et reste un très bon rhum. Si vous n'avez jamais dégusté ces clairins, foncez, ils valent le détour.



To be continued...



dimanche 25 janvier 2015

2014, une année variée, diversifiée... bref, riche - Partie 3

Reprenons notre exploration de l'année qui vient de s'achever, au travers de mes achats marquants.



Septembre - "Les rhums La Mauny, La Mauny... Han han !"

Elle attend une grande occasion pour être ouverte.
C'est sur un air de pub des années 80 que je reprends mes blagues à deux balles pour ce dernier article de la série.

Je suis né en 1979. Du coup, les rhums produits cette année-là me sont chers et si je peux mettre la main dessus, je ne m'en prive pas.
J'avais déjà parlé dans un de mes articles ("Ces petites choses que l'on cherche") des rhums de 1979 qui me font de l’œil, et ceux que j'ai déjà ; le La Mauny fait partie de cette seconde catégorie. Il est bien sagement rangé dans mon armoire à malice avec ses petits camarades agricoles.
Je n'en ai, pour l'instant, pas des masses de cette année, du coup, pourquoi celui-là plutôt qu'un autre ?
Pour deux raisons bien simples. La première, cette bouteille, contrairement à d'autres millésimes 1979, se trouve encore relativement facilement (même si la trouver à un prix raisonnable est un peu plus compliqué). Il suffit d'explorer les méandres des sites de vente en ligne sur internet.
Ça, c'est la raison "pratique", mais ce n'est pas la principale.
J'ai eu la chance de goûter ce rhum ! Merci encore à Eric et Freddy :)
Et, dans mon souvenir, il est tout simplement éblouissant. D'une très grande finesse, mais sans être doux, et d'une très grande complexité (sans parler de son évolutivité dans le verre - je l'avais gardé une heure et il n'avait eu de cesse de se modifier et de révéler de nouveaux arômes).
Autrement dit, l'année à laquelle ce rhum a été distillé n'est pas la seule raison pour laquelle je l'ai acheté, gustativement c'est une perle !



Octobre - "Un rhum qui sent le goudron et le caoutchouc. Pourquoi achèterais-je ça ?!"

Je ne vous en reparlerai pas en 2015 ;)
Vous vous doutez bien, qu'une fois de plus je vais vous parler Caroni.
Je me devais d'intégrer un de ces rhums de Trinidad dans cette rétrospective étant donné la place qu'ils ont occupé dans mon année dégustative et la place grandissante qu'ils prennent sur mes étagères.
La bouteille qui rentre dans la liste des 12 est le Caroni de Rum Nation.

Ayant déjà fait un article de dégustation de cette bouteille, je ne vais pas m'étendre sur le sujet, mais c'est clairement une bouteille qui m'a réconcilié avec ces rhums si particuliers. Il possède ce qui fait d'un Caroni un Caroni, mais y ajoute la gourmandise par différents éléments, qui le rendent bien plus abordable et bien moins austère (image erronée que je pouvais avoir il y a quelques temps).
Une vraie réussite, avec un seul petit bémol sur le finish, qui nous présente une vanille trop présente, qui prend le pas sur les autres saveurs.
Ce n'est pas nécessairement le préféré de mes Caroni mais il a joué un rôle majeur dans l'évolution de mes goûts et c'est ça qui est important.



Novembre - "Un des favoris à mon cœur"


Elle ne va plus faire long feu...
Comme j'aime bien les grands écarts, on en refait un et on repasse à un autre extrême du spectre avec un rhum blanc agricole, et de Martinique encore une fois.
Le Cœur de Canne de la Favorite.
Je vous disais que le HSE millésime 2010 était mon rhum préféré pour les ti punchs, eh bien celui-ci est tout aussi bon et je bois l'un comme l'autre avec tout autant de plaisir.
La distillerie La Favorite est une entreprise "familiale" qui est surtout connue pour ses très vieux millésimes avec leur cuvée spéciale de la Flibuste et leur cuvée d'exception Privilège, toutes deux d'au moins 30 ans ! Cela donne des rhums d'une grande douceur et d'une grande complexité, je leur préfère d'ailleurs les plus récentes réserves du Château qui ont plus de pèche.
Quoi qu'il en soit, leur Cœur de Canne est également doux (pour ses 50°) et nous offre des arômes de canne fraîche, d'agrumes et de fleurs blanches. Un rhum blanc équilibré, parfait en ti punch (et pas mauvais non plus sec ;)).

Le ti punch étant devenu de plus en plus important dans mon expérience rhumesque, c'est tout naturellement que cette bouteille prend l'avant dernière place du retour en arrière sur 2014.



Décembre - "Saint Etienne, saint patron des pavetiers et du bon rhum "

Une autre de mes plus belles prises à ce jour !
Pour conclure cette rétrospective 2014, une autre très jolie bouteille, le HSE millésime 1998 en 70cl.

Une particularité qui m'a fait hésiter à la faire intégrer la liste, je n'y ai jamais goûté !
Pourquoi se retrouve-t-elle là alors ?
Rassurez-vous ce n'est pas complètement au hasard ;)

Il y a plusieurs raisons à cela.
Tout d'abord, c'est un agricole de Martinique de millésime 1998 brut de fût. Cette année a été particulièrement propice à l'élaboration de rhum dans les Antilles Françaises. Bref, cela fait déjà quatre éléments qui me plaisent : agricole, Martinique, 1998 et brut de fût.

Ensuite HSE - pour Habitation Saint Etienne - est une distillerie qui fait des rhums que j'apprécie énormément, et comme je vous le disais la semaine dernière, c'est à l'heure actuelle la marque de rhums agricoles la plus représentée dans ma collection.

Cette bouteille est désormais très dure à trouver, seules quelques centaines ont été produites et elles ont vite "disparu". A l'heure actuelle, vous devrez beaucoup chercher et être chanceux pour mettre la main dessus, sans parler du prix. J'ai donc été doublement chanceux d'en trouver deux sur un site allemand ; triplement chanceux de les trouver à un prix super raisonnable et quadruplement chanceux d'avoir de la famille en Allemagne, le site ne livrant pas à l'international \o/

Finalement, quand je dis que je n'ai pas goûté à ce rhum, c'est vrai, mais il y a un "mais". En effet, ce rhum a eu une seconde version, en bouteille de 50cl, vieillie deux ans de plus et celle-là j'ai pu la goûter. Je l'avais déjà trouvé très agréable, alors quand vous ajoutez à cela que la version 70cl est reconnue comme étant meilleure par tous les amateurs ayant pu faire la comparaison...

Pour finir, comme ultime argument, les notes de dégustation de mon confrère DuRhum, superbement écrites : http://durhum.com/hse-1998/.



Voilà comment s'achève ce flash-back sur l'année passée, en espérant que cela vous aura plu ! :)



dimanche 23 novembre 2014

Les dégustations : Caroni dans tous ses états - Partie 2

Et voici donc la suite de ma (re)découverte de Caroni :


La "petite" dernière
La troisième, à l'instar du premier vient également d'un grand embouteilleur : Rum Nation (n'hésitez pas à aller jeter un œil à cet article - en anglais - très complet sur Rum Nation : http://thelonecaner.com/rum-nation-the-company/). Cette société italienne offre depuis de nombreuses années énormément de rhums de toutes origines (Jamaïque, Guyana, Martinique, Panama, Barbades et bien d'autres). Cette année encore, Rum Nation a ajouté quelques références à son catalogue ; un rhum blanc jamaïcain très spécial et très impressionnant mais aussi un Caroni (à 55%) et c'est celui qui nous intéresse aujourd'hui.
Il m'a été offert pour mon anniversaire en octobre (merci les amis ! :)). J'avais pu le goûter rapidement au Whisky Live et il m'avait laissé une impression positive. Une ambiance plus feutrée, des papilles vierges et du temps allaient-ils confirmer ?

Le nez, tout d'abord, est atypique de Caroni : il est gourmand ! Les fruits secs dominent, avec la noix et l'amande en tête de peloton. Des notes torréfiées apparaissent également ; vraiment très agréable.
Que ce soit au nez ou en bouche, le côté Caroni est présent mais se fait discret, il n'est là qu'en filigrane. La bouche justement, ce rhum confirme son nez : il est gourmand, même un peu sucré ! Mais loin d'être écœurant, en fait l'équilibre se créé entre cette gourmandise et les saveurs plus classiques de ces rhums de Trinidad, ça fonctionne plutôt pas mal ! Ajoutez à ça la présence de poudre à canon pour réveiller l'ensemble et vous avez un cocktail gagnant.
Le finish ne va pas sans sa touche d'olive mais olive qui aurait mariné des jours dans de la vanille. En fait, soyons francs, ce serait plutôt une gousse de vanille avec un léger arrière-goût d'olive. C'est ce que je reprocherais à ce rhum, la finale est trop sur la vanille, qui l'emporte sur tout le reste.
Conclusion : un rhum qui fait une belle entrée, un vrai plaisir en bouche mais qui malheureusement rate un peu sa sortie. N'oublions pas qu'il est à moins de 60€ tout de même !



Le Caroni agricole - ou pas
Le quatrième de notre liste nous vient d'un embouteilleur britannique de whisky. Beaucoup de ces derniers se frottent au rhum et ont quelques bouteilles dans leur catalogue. A.D. Rattray - puisque c'est de lui qu'il s'agit - est pour ainsi dire inconnu dans le monde du rhum.
J'ai découvert cette bouteille par hasard sur un site néerlandais au hasard de mes pérégrinations sur internet à la recherche de perles rares. Le prix assez attractif pour un rhum si vieux (16 ans) en version brut de fût (61.70%) et mon envie d'en savoir plus sur ces ovnis ont eu vite fait de me convaincre.

Le nez ici est un peu moins expressif et plus sur l'alcool. Cependant après un peu de temps, on y décèle deux éléments (en plus des classiques Caroni) : le bois tout d'abord, bien présent, mais surtout un arôme végétal, qui - ne me lapidez pas - a un petit quelque chose de rhum agricole ; oui je sais, voilà qui est surprenant mais je n'en démordrai pas.
En bouche, le fût est toujours là, mais viennent s'y mêler le tabac et des épices, avec principalement de la cannelle mais aussi un léger côté poivré pas désagréable. Vient se glisser une certaine douceur, le sucre brun est passé par-là. Et pour compléter ce profile intéressant, une petite touche mentholée se révèle.
Le finish est lourd et nous offre des arômes de boite à cigare (cuir et tabac). Une fois de plus le boisé, qui nous aura suivi tout au long de la dégustation, est toujours là, mais avec, une fois encore, un je ne sais quoi que l'on trouve sur certains vieux agricoles. Et de manière très fugace : l'orange. Moi, ça me plait, c'est bon quoi :)



Une mine de saveurs !
Pour boucler la boucle, le cinquième et dernier des Caroni du jour est un autre Velier, celui-ci de 17 ans, ayant été distillé en 1994 et mis en bouteille en 2011 (vieilli à Trinidad jusqu'en 2008 puis en Guyane anglaise pour les trois dernières années). Il s'agit ici de la version réduite à 52%. Une fois de plus un achat sur internet, cette bouteille ne se trouvant plus que sur internet de toute manière...

Le nez ne trompe pas : Caroni (le contraire eut été étonnant), mais... Oui il y a un "mais", il y a tellement plus là-dedans ! Au fur et à mesure de la dégustation, un nombre impressionnant de références olfactives émergent. Bois ? Oui (normal). Caoutchouc ? Oui (classique). Caramel ? Oui (ah tiens...). Café ? Oui (pourquoi pas). Praliné noisette ? Oui (heu, t'es sûr ?). Thym ? Oui (bon là tu te moques de nous !).
Pour ne rien vous cacher j'ai été très impressionné par ce nez, qui n'a cessé de changer et d'évoluer. Je ne suis normalement pas très doué pour identifier les arômes mais ce rhum-là a boosté mon égo :D
En bouche, c'est moins excentrique. L'attaque est sèche et le boisé est bien présent. L'alcool est très bien intégré et il y a du fruit (je ne pourrai pas vous dire lesquels - vous voyez, je ne suis pas si bon ^^).
Le finish est long mais est loin de saturer les papilles, il est presque doux pour un Caroni. Le bois est encore là et vient se distinguer un léger goût de rose (tiens donc !).
Bref, cette bouteille m'a réconcilié avec les Caroni de chez Velier et me donne vraiment envie d'en essayer d'autres - surtout les vieilles ! Il y en a tellement ! Par contre, une fois de plus, c'est un budget, ces bouteilles étant rares et pas toujours faciles à trouver.



Et voilà comment s'achève mon exploration de Trinidad !


J'espère que cet article vous aura plu étant donné le temps qu'il m'a fallu pour l'écrire (et pour déguster) ;)


dimanche 5 octobre 2014

Mon Rhum Live 2014 - Les dégustations

Ça fait déjà une semaine ; une semaine que j'ai passé une excellente après-midi au Whisky Live - mais pour le rhum :)


Je dois dire que j'y allais sans trop en attendre et ce pour plusieurs raisons.
Avant tout du fait que ce soit un salon - principalement - consacré au whisky mais également du fait du prix élevé du ticket d'entrée ; 40€ pour un jour pour un billet normal (et non pas un billet VIP). Je veux dire par là que je ne voyais pas vraiment comment ce prix allait être "justifiable" pour l'amateur de rhum que je suis.

J'avais tout faux et je vais vous expliquer pourquoi :D



Me voilà donc en route pour cet événement parisien, qui avait lieu cette année encore à la Mutualité dans le 5ème arrondissement. J'y vais le deuxième jour, le dimanche (ça dure jusqu'au lundi mais cette dernière journée n'est accessible qu'aux professionnels) et y retrouve un petit groupe d'amateurs de spiritueux.

Petite difficulté à l'entrée (non pas avec la poussette cette fois :P) étant donné qu'on ne peut pas avoir de sac avec soi (si ce n'est un truc modèle réduit, dans le genre sac à dos pour playmobil). Heureusement je n'avais rien de vital avec moi si ce n'est mon portefeuilles et mon appareil photo qui ont tous deux finis dans mes poches, alors que le sac, lui, s'est retrouvé au vestiaire (gratuit).

Nous voilà prêts à affronter la foule, armés de notre petit livret explicatif remis en échange du billet d'entrée. Bien foutu le livret en question. Il nous permet, entre autre, de voir que les alcools non-whisky sont au niveau -1 ; "Super, ils nous mettent à la cave..." ai-je pensé - oui il m'arrive d'être un peu bête.

Nous descendons la volée de marches et arrivons dans une pièce spacieuse et loin d'être bondée. On repère les lieux, avec les nouveaux Demerara par ici, les Clairins par-là, les agricoles à côté etc...

Et là ze couestionne : par quoi commence-t-on ? Notre réponse à cette question : plus ou moins suivre un chemin logique de dégustation, avec donc pour débuter les traditionnels (mais pas les monstres de Velier ;)).

L'Île Maurice bien représentée :)

Premier stand : New Grove. Si vous suivez mes aventures depuis le début, vous savez que leur 8 ans a été une de mes premières bouteilles et qu'il m'avait particulièrement plu à l'époque. C'était donc l'occasion d'y retremper mes lèvres mais aussi de goûter au reste de leur gamme, y compris le single cask, tiré à très peu d'exemplaires et qui me faisait de l’œil depuis bien longtemps.

On entame la dégustation par le blanc, agréable surprise ! Question rhums blancs, pour moi il n'y a pas photo, il y a ceux issus du pur jus de canne et... pas grand-chose d'autre. Mais là, je l'ai trouvé plus intéressant et aromatique que les autres traditionnels que j'avais pu goûter jusqu'alors ; toujours pas au niveau des agricoles pour autant, mais bien.
Nous avons fait l'impasse sur le spiced (sorte de rhum aromatisé et sucré dans la plupart des cas, destiné à la mixologie - terme pompeux pour dire "à faire des coktails") et sommes directement passé au 5 ans, en fait un assemblage de 5, 6 et 7 ans, les deux derniers étant là pour arrondir les angles. Il est encore jeune cependant et manque, pour moi, de rondeur et de complexité ; je suis certain que certaines personnes le préféreront au 8 ans, question de plaisir personnel (non, pas celui-là...).
Le 8 ans justement ; toujours agréable. Il est vrai que l'évolution de mes goûts m'a amené vers des rivages un peu plus puissants et complexes mais j'ai pu tout à fait comprendre pourquoi il m'avait plu à l'époque avec ce boisé bien présent.
Vient enfin le moment de déguster ce single cask (fût unique) tiré à très peu d'exemplaires, moins de trois cents je crois.
Et bien au final, légèrement déçu (mais j'en attendais sans doute trop). Bien qu'il soit vieilli 9 ans, je le trouve plus proche du 5 ans que du 8 ans. Le côté brut de fût (presque 50°) est sympa et lui donne encore plus de longueur mais je lui ai trouvé un côté trop jeune en bouche. Tant pis.


D'autres rhums italiens ; il n'y a pas que Velier dans la vie. Quoi que... ? :P
Second stand : Rum Nation.
Voilà un autre embouteilleur italien, oui il y a en plusieurs, les italiens sont plutôt bons en ce domaine. J'en ai quelques-uns à la maison mais encore aucun d'ouvert, voilà donc l'occasion de tester un peu leur gamme.
Là, je me dis, on va commencer par le blanc et finir par le Caroni ; tout faux !
Le Barbados anniversaire tout d'abord. On reconnait le style des Barbades que j'aime beaucoup, même si là je lui ai trouvé un manque d'intensité, un peu trop doux, pas sucré attention.
Voilà ensuite un Demerara (région de Guyane anglaise mais vous devriez le savoir depuis le temps que je vous en parle), le Solera N°14. Pas grand-chose de solera pour moi dans ce rhum - ce qui n'est pas forcément un mal. Un côté plus franc et moins subtil que le précédent avec des arômes plus marqués avec par exemple du tabac. Toujours pas vraiment mon truc, rien d'exceptionnel.
Le Caroni pour continuer, ces rhums de Trinidad si particuliers par lesquels je ne suis toujours pas entièrement convaincu. Eh bien celui de Rum Nation est plus abordable que les Velier. La principale différence : il est "sucré". Bon, ce n'est pas une bombe de sucre non plus mais il n'est pas sec comme ses homologues d'autres embouteilleurs. Pas mal donc.
Et enfin, ce Jamaïcain blanc. Avant de l'avoir dans le verre j'étais vraiment très surpris que le représentant de la marque nous suggère de finir par celui-ci, surtout après un Caroni, qui pour moi signifie souvent "saturation des papilles".
Bon... Il avait évidemment raison ce brave monsieur. Non seulement ce rhum non vieilli était-il légèrement plus fort en alcool que le Caroni mais ses arômes étaient tout bonnement hallucinants pour moi. Du jamais vu dans les rhums blancs traditionnels ; puissance, richesse, complexité, évolutivité. En deux mots : fort bien ! J'essaierai de le regoûter chez un caviste pour être définitivement fixé.

Aller simple pour la Thaïlande.
Bon on se dit qu'il est temps d'aller voir les créations Velier.
Mais en chemin, nous voilà attirés par un rhum d'une marque encore inconnue : Chalong Bay.
Nous nous y arrêtons et sommes abordés par les sympathiques personnes représentant la marque. Ils nous expliquent qu'il s'agit un rhum thaïlandais (ah quand même !), plus précisément distillé à Phuket (ah quand même !²) et que la canne à sucre est justement originaire du sud-est asiatique et qu'il est donc logique de produire du rhum de cette région du monde.
Nous dégustons et je suis surpris : des saveurs de rhum agricole, alors que sans avoir vérifié, je m'attendais à un rhum issu de mélasse. Je demande donc confirmation, et oui, voilà un rhum fait à partir de jus de canne. Et surtout, voilà un rhum pas mal du tout. Seul bémol en ce qui me concerne, un petit manque de puissance avec ses petits 40°.

Nous sommes curieux et posons pas mal de questions, voilà les quelques informations que nous avons pu glaner. Leur principal débouché est la Thaïlande et ils commencent toujours à s'attaquer au marché européen. Ils ont plein de projets, avec des versions plus fortes en alcool et des rhums vieillis - franchement, j'ai hâte :)


Nous ne pouvions pas faire l'impasse sur le stand d'à côté : Bielle.

Bielle est une distillerie de Guadeloupe, ou plus précisément de Marie-Galante. Toute la gamme en dégustation, ça promet. Connaissant le 2006 et le brut de fût 2003 (tout simplement excellent mais dont le prix a malheureusement récemment augmenté !), je décide de tester le blanc (à 59°, réputé pour faire les ti'punchs), l'Ambré, pas très intéressant et enfin le millésime 1998 (la carafe à droite sur la photo).
Je suis mitigé sur cette dernière. La puissance est bonne, le nez est intéressant, l'attaque en bouche est bien, mais voilà, la finale ne me plait pas et la finale c'est important, c'est ce qui dure... Je pense que cela vient du boisé, qui est trop marqué du fait du long séjour du rhum dans les fûts mais aussi de la nature du bois utilisé. J'ai déjà trouvé ce goût, qui n'est pas au mien, dans le Trois Rivières 8 ans, le Saint James 15 ans ou encore le Longueteau XO. Il va falloir que je me renseigne sur des potentiels points communs entre ces rhums.
Pour la petite histoire, juste hors champ sur la photo (à droite) était exposé le fameux Bielle millésime 1994, qui m'avait tellement séduit le jour où j'avais eu la chance d'y tremper les lèvres. Malheureusement, celle-ci n'était pas en dégustation :(


Prochain arrêt : Haïti. Et également le premier stand Velier. Depuis l'année dernière, l'embouteilleur italien propose trois clairins différents.
Le clairin est un alcool de canne à sucre. Son élaboration est tout à fait semblable à celle du rhum si ce n'est qu'il n'est pas raffiné après la fermentation. De plus, cette gamme est "plus que bio", puisqu'il n'y a aucun produit chimique utilisé sur la canne et que toute la récolte se fait à la main (et le transport par des bœufs). Ils sont embouteillés à leur dégré naturel.
Je connais bien ces trois clairins, puisque j'ai une bouteille de chaque de l'année dernière. Les trois ont des profils aromatiques bien marqués et très différents ; ils s'échelonnent du Sajous, le plus proche d'un rhum blanc agricole, jusqu'au Casimir, d'une intensité remarquable - certains amateurs ne jurent que par lui, je le trouve personnellement "trop". Ses arômes de truffe et de litchi "pourri" sont écœurants à mon goût. Et entre les deux, le Vaval, finalement mon préféré des trois, qui présente un bel équilibre.
Bon et bien, surprise, cette année, les revoilà, mais ce sont en fait de nouveaux millésimes et leurs identités gustatives en sont totalement modifiées. Aucune n'a l'exubérance du Casimir précédente version par exemple. En revanche pas de surprise, ils sont bons :D
Il va falloir que je les déguste à nouveau afin de me les (ré)approprier ; cela ne devrait pas trop me demander d'efforts ou de sacrifices ;)


Au moment où j'écris cette légende, je suis en train de finir ma bouteille :)
Sur le stand contigu sont présentés les "fameux" Rhum Rhum nés de l'association de plusieurs grands talents du monde des spiritueux : Bielle - Capovilla - Velier.
Je vous ai déjà parlé de certaines de ces bouteilles sur mon blog et je ne vais pas trop m'y attarder.
L'idée de Luca Gargano (l'instigateur du projet) était avant tout de créer une eau-de-vie de canne d'une très grande qualité, c'est pour ça qu'il a choisi Bielle (réputé pour ses excellents rhums et la qualité de leur canne à sucre) et Vittorio Gianni Capovilla, expert en eaux-de-vie de fruits (certaines de ses créations étant d'ailleurs également en dégustation au Whisky Live). Les savoir-faire conjugués de ces trois "associés temporaires" ont naturellement donné un résultat tout bonnement exceptionnel.
Le rhum blanc est un des meilleurs que j'ai pu goûter et est disponible en deux versions, la verte, réduite à 41° et la orange au degré naturel de 56°. C'est cette dernière qui vaut vraiment le détour, elle offre plus de complexité et de puissance que sa version "light".


Des langoustes...
Avec une telle matière première, vous ne serez pas surpris, les rhums vieillis sont de petites merveilles. Ils portent le nom poétique de Libération 2010 et Libération 2012 (il devrait y avoir un Libération 2015 en fin d'année prochaine), le précieux liquide étant libéré de son fût.
Le 2010, qui commence à être dur à trouver, n'était malheureusement pas dégustation, en revanche le 2012, lui aussi sous ses deux formes, était bien là.
Et là aussi ma préférence va au brut de fût (59.8°). La pierre à fusil et la poudre y sont très présentes et c'est ça que je lui trouve de si agréable. La bouteille n'est pas donnée, on se rapproche des 100€ mais je ne regrette vraiment pas mon achat d'il y a bientôt un an.
Quoi qu'il en soit, j'ai vraiment hâte de découvrir le prochain Libération !


Merci à Jean-François pour la photo (j'ai réussi à paumer les miennes...)

Nous y sommes ! Le moment d'aller goûter les nouveaux/futurs embouteillages de demerara de chez Velier.
Quatre étaient présentés et pas tous les mêmes que j'avais pu découvrir lors de mes visites à la boutique éphémère il y a plusieurs mois. Cependant au moins un point commun : dégustation faite par le passionné et très sympathique Daniele :)
Proposés aujourd'hui : un Diamond 1999, un Uitvlugt 1997 et deux blends, un Diamond & Port Mourant et enfin un Enmore & Port Mourant.
Ma préférence va à l'Uitvlugt, dans lequel je retrouve certains traits caractéristiques de ces Demerara que j'aime tant, si je devais le rapprocher d'autres, je dirais : mélange de l'Enmore 1995 et du Diamond 1981. Si je devais critiquer quelque chose, je dirais qu'il manque un peu d'originalité. Mais son équilibre me fera l'acheter sans aucun doute.
Le Diamond, à l'inverse, est celui qui m'a le moins convaincu. Y domine un goût de tabac, que j’apprécie par ailleurs lorsqu'il est présent en périphérie des caractéristiques principales ; ici, il est trop présent pour moi. Il y a aussi de la fumée (oui ça reste dans le thème ^^).
Je dois avouer ne pas me rappeler exactement les deux blends... Honte sur moi. Ce dont je me souviens, c'est que j'ai préféré le Enmore & Port Mourant. Dans tous les cas, je vais devoir regoûter tout ça ! :)
Une manière de résumer : j'ai préféré les non Diamond ^^


Les trois, avec pas mal d'infos. Et non, ceci n'est pas mon ombre, mais un effet artistique ! :P
On reste, pour finir, chez Velier, mais on change de pays ; à nous Trinidad !
Deux (au moins) futurs embouteillages vont sortir de la distillerie Caroni dans les mois (semaines ?) qui viennent. Un 1998 et un 2000.
Pour être plus précis, un single cask 2000, à 70°, nom d'un petit bonhomme en mousse ! Et un millésime 98, potentiellement embouteillé en brut de fût (64.5°) ainsi qu'en version réduite à 55°.
Peut-être est-ce moi qui me fait de plus en plus à la typicité Caroni, ou bien ces deux-là étaient-ils meilleurs que certains autres que j'ai pu goûter, quoi qu'il en soit, j'ai bien aimé.
J'y ai retrouvé les arômes Caroni mais avec plus de complexité. Maintenant, c'était la fin de journée et surtout la fin de dégustation, mes souvenirs sont... moins frais :D
Ils ont d'ailleurs apparemment eu beaucoup de succès dès le samedi, car les quantités restantes dans les bouteilles étaient vraiment minimes et du coup, pareil dans les verres, un peu dommage.


Conclusion des dégustations : vraiment très bien ! Pas mal de choses à tester, pas trop de monde aux stands et beaucoup de gens passionnés pour vous faire découvrir leurs produits.
C'est sûr, j'y retournerai l'année prochaine :)