dimanche 24 avril 2016

Mon Rhum Fest 2016 - partie 3


Nous revoilà au Rhum Fest pour ce dernier article sur l'édition 2016 de cet événement immanquable.


Au programme du jour : trois distilleries. Trois styles. Trois traditions. Et pour chacune, trois finitions (ou presque).
Et pour finir ce banquet gustatif, quoi de plus naturel que de terminer par... le dessert :)

Quelques-uns des rhums découverts

Les finitions, cette pratique, de plus en plus répandue, consiste, après le vieillissement principal (le plus souvent dans un fût de bourbon), à transvaser le rhum dans un fût ayant contenu un autre alcool (en général vin ou spiritueux) pour une durée comprise, la plupart du temps, entre 9 mois et un an. L'idée étant de lui apporter des caractéristiques gustatives supplémentaires ; que ce soit de la rondeur, un boisé particulier ou encore des notes propres à cet autre alcool (par exemple de calvados ou de whisky tourbé).



Tout d'abord, allons au Panama avec la marque Abuelo; oui on va parler de rons, une fois n'est pas coutume.
Je me répète mais, à mon goût, les rhums de tradition espagnole sont souvent un peu plats quand ils ne sont pas trop sucrés. Alors oui c'est un peu un raccourci et je suis loin d'avoir goûté tout ce qui est proposé sur les étals des cavistes. De plus, si je me base sur mon propre exemple, ce sont souvent les rhums qui permettent d'entrer dans cet univers des eaux de vie de canne, mais qui après des explorations plus poussées, deviennent progressivement moins intéressants.
Tout ça pour dire qu'Abuelo, reste un des rons que je trouve encore agréables. Oui, il y a du caramel et de la vanille mais aussi un boisé présent et des notes de tabac. Le tout n'est pas noyé dans le sucre, même s'ils sont doux ; le 12 ans de la marque en est le parfait exemple.

Abuelo a décidé de travailler trois finitions. Les trois sont annoncées à 14 ans de vieillissement en fût de bourbon plus une année de finition. Cependant comme c'est ici la méthode solera qui est utilisée, je ne me prononcerai pas avec certitude sur l'âge des ces rhums.

Mais voyons plutôt ce qu'elles donnent à la dégustation, je vais les comparer à ce 12 ans que je connais bien et souligner les différences.

Les voici les grands-pères

Sur les conseils de la jeune femme sur le stand, on débute par la finition en fût de xérès, Olorosso pour être précis.
Cette année supplémentaire de vieillissement lui apporte des arômes de pruneau mais aussi une plus surprenante note cendrée. Le tout est assez frais.
En bouche et sur la finale, rancio, vanille et orange dominent. 
Voilà donc une finition qui apporte un vrai plus tout en conservant les marqueurs habituels.

On se laisse guider par la "maîtresse des lieux" et on continue avec la finition Cognac (Napoléon).
Au nez, en plus des traditionnels arômes, nous avons des épices douces et des fruits à coque, l'ensemble étant assez vif.
La bouche est très proche du 12 ans tandis que la finale est plus boisée (voire légèrement tannique) et discrètement fumée.
Une finition moins présente mais avec un boisé pas désagréable.

Et pour finir, le Porto.
Ces sont l'amande et la cerise qui sont ici à noter sur le nez.
A nouveau les fruits à coque en bouche tandis que le tabac est très marqué sur la finale.
Une finition assez gourmande mais qui, à mon avis, est moins intéressante.


Des hauts et des bas pour ces finitions. Rien de révolutionnaire mais des choses intéressantes tout de même. Et aussi, je les espérais un peu moins sucrés.



Après le style espagnol, allons voir les anglais avec la marque New Grove de l'Île Maurice.

Des finitions en véritable bois d'arbre :D
Si vous lisez mon blog depuis le début, vous savez que j'ai apprécié cette marque à travers leur 8 ans. Nouveauté de cette année, des... finitions ! C'est bien, vous suivez. Et des finitions qui nous sortent des classiques de l'exercice.
Avant de les évoquer une par une, parlons de leurs points communs. Elles ont tous huit ans, dont un an de finition et ils sont tous à 47°, ce qui est assez rare pour être souligné.
Ce qui est tout aussi inhabituel ce sont les fûts choisis : Moscatel, pourquoi pas, mais merisier et acacia, fallait oser.
Ma foi, le résultat, ou plutôt, les résultats, sont assez concluants.
Ils ont en commun un boisé relativement marqué voire tannique (même si différent de l'un à l'autre) ainsi qu'un côté épicé et poivré, sans oublier une finale qui dure un bon moment.
Les trois sont intéressants mais celui qui m'a le plus emballé est le finition Moscatel (vin blanc doux nous venant d'Espagne). Il m'a paru plus équilibré  et plus gourmand que ses deux camarades. La grosse différence vient de ses notes vanillées et torréfiées.
Là aussi, regoûter aux trois dans des conditions plus posées serait intéressant.



Un belle brochette

Nous avons fait les rons et les rums, passons maintenant aux rhums.
C'est avec HSE, précurseur dans le domaine des finitions, que nous allons nous pencher sur le style français. Nous connaissons ces "finitions du monde" depuis quelques années maintenant, non seulement ils proposent occasionnellement de nouveaux fûts, mais également de nouveaux millésimes sur des finitions déjà proposées par le passé.
Pour faire plus clair : nouveau millésime pour le finition Sauternes et une nouvelle finition Porto.
Et n'oublions pas deux autres nouveautés dont nous allons aussi parler.


Violet
Commençons par la nouveauté nouvelle, la finition Porto, enfin disponible dans nos contrées.
J'avais pu le déguster au salon Dugas en octobre dernier mais je suis bien content d'avoir pu m'y frotter à nouveau.
Sur le nez, ce qui me frappe avant tout c'est l'équilibre. Les notes boisées, épicées et de fruits secs marchent parfaitement et l'ensemble reste frais.
En bouche, l'attaque est assez douce, même si la bouche devient légèrement astringente. L'alcool est bien dosé et on reconnait ce boisé HSE, qui caractérise la plupart (je ne dis pas "tous", parce que bon je n'ai pas goûté TOUT ce qui est sorti de cette habitation non plus) de leurs rhums vieux.
La finale, longue, reste sur ce boisé mais des touches d'amande apparaissent et amènent de la gourmandise. Une pointe empyreumatique apporte un peu plus de complexité.
C'est confirmé, il me plait :)

Blanc
Le millésime 2005 de la finition Sauternes maintenant (le précédent était le 2003).
Il est proche du 2003, pas de doute. On retrouve ce boisé marqué, qui apporte plusieurs impressions gustatives, que ce soit le tabac ou un bois, que je qualifierais de bois jeune ou blanc (oui je sais, il n'y a sans doute que moi qui comprends, mais c'est déjà ça ! :p), en plus de ce "boisé HSE". Contrairement à ce que certaines personnes peuvent penser, cette finition n'apporte pas de sucre, mais plus un boisé différent et de la complexité.

Orange
On sort des finitions pour parler d'un autre rhum ou un travail a été fait sur le fût. Il s'agit du Small Cask et là aussi d'un nouveau millésime, le 2007 succédant au 2004 (qui était vraiment très bien).
Au nez, on a quelque chose de chaud et de gourmand, sur les fruits secs et les fruits à coque. Des arômes de poivre et d'orange se distinguent également et la finale est longue, épicée et boisée. A noter que dans le verre vide ce sont les notes de tabac qui dominent sans partage.
Pour voir si différence il y a entre les deux millésimes, il faudrait vraiment les déguster côte à côte (si quelqu'un le fait je suis intéressé d'entendre ses conclusions :)).

Noir
On finit en beauté avec la nouvelle Cuvée de la Confrérie, justement de chez HSE (oui j'essaye parfois de suivre  un semblant d'ordre logique quand j'écris :P). Il s'agit d'un brut de fût (le premier de la marque), qui titre à 52.2% et qui a beaucoup fait de bruit sur le salon.
Un nez fruité, orangé mais aussi boisé. Un nez gourmand et relativement rond malgré (ou grâce ^^) à son degré.
En bouche, on garde ces impressions de gourmandise boisée (oui c'est une nouvelle expression). Il est puissant et offre un bel équilibre. Une légère astringence en fin de bouche se fait sentir, pas désagréable.
La finale est longue et épicée, et des notes torréfiées apparaissent.
Celui-là je veux y regoûter !




Avant de définitivement fermer ce livre Rhum Fest 2016 (un petit livre :p), un dessert ! Un crochet par les Rhums de Ced'.
Je vous ai déjà parlé du sieur Brément et de ses créations (et de son point G ;)). Sa gamme s'étoffe et il n'a de cesse de travailler à créer de nouvelles références originales. Cette année n'aura pas fait exception puisqu'il offrait sur son stand, en plus des classiques, trois nouveautés. Un rhum arrangé, un punch et un rhum épicé.
Le rhum arrangé allie la framboise à la fleur d'hibiscus. Il est doux et s'équilibre bien entre velouté et acidité. Je ne connaissais pas le goût de la fleur d'hibiscus mais mon voisin de dégustation a été frappé par la netteté de ses arômes.

Le Ti'planteur Ananas, lui, c'est simple : piña colada. Ananas et coco, douceur et gourmandise. Un petit régal.
Une belle triplette
Pour finir, le Ti'spiced.
Je dois dire, avant d'en parler, que je ne suis pas un grand fan des rhums épicés (ou spiced rums). Je leur trouve bien souvent une épice trop dominante qui l'emporte sur tout le reste ; souvent la cannelle d'ailleurs. Autre problème récurrent : trop de sucre. Bref, pas la panacée.
Et alors ça donne quoi un spiced à la sauce ti Ced' ? Eh ben ça donne du bon !
Un vrai équilibre entre les dix ingrédients (ouais quand même), que ce soit au nez ou en bouche. Cédric m'a dit quels sont les ingrédients en question mais je ne vais pas me risquer à tenter de tous les énumérer. Seul bémol, sur la finale, après quelques instants c'est surtout le clou de girofle qui prend le dessus. Malgré cela, je pense tout simplement qu'il s'agit du meilleur rhum épicé que j'ai pu goûter.
Bien joué Cédric !



Voilà, c'est fini (sur un air de chanson connu). Je peux être fier de moi, j'ai tout fait tenir en "seulement" trois articles... :P

A l'année prochaine !



Retrouvez les deux premières parties :
Mon Rhum Fest 2016 - partie 1
Mon Rhum Fest 2016 - partie 2


dimanche 17 avril 2016

Mon Rhum Fest 2016 - partie 2



Vous vous en doutez, après les blancs, nous allons maintenant nous attarder sur les vieux, et il y en a beaucoup, des vieux !


Faisons donc, pour commencer, un petit tour par deux embouteilleurs indépendants, l'un écossais et l'autre danois ; deux fameuses nations du rhum :P


Le premier est Rum&Cane, dont on n'a pas trop entendu parler. Ils ont deux cordes à leur arc, avec un rhum de Grenade, le Six Saints et plusieurs single casks.
Ce rhum de Grenade est leur entrée de gamme en quelque sorte, et pour une entrée de gamme c'est plutôt réussi. Il est sans sucre ajouté et plutôt sec mais avec des arômes fruités au nez, banane et poire.

Un autre embouteilleur indépendant, écossais cette fois

Le choix en termes de single casks, lui est assez vaste, avec sept ou huit rhums d'origines différentes.
Je n'en ai cependant dégusté "que" quatre.

"Pour commencer, un rhum des Philippines.
- De où ?
- Des Philippines.
- Pardon ?
- Des Philippines.
- Ca ne serait pas là d'où vient le Don Papa ?
- Si, tout à fait.
- Ah, mais tu as dû te régaler alors !
- Eh bien, à vrai dire, ce n'est pas si loin de la réalité que ça.
- Très drôle..."

Voilà un rhum au profil plutôt original et éloigné de son cousin que l'on connait. Seul point commun, l'orange, bien que moins présente ici, et surtout de manière moins liquoreuse. Ajoutez-y la cerise et des arômes empyreumatiques et vous avez un nez agréable.
En bouche c'est moins gourmand, les notes brulées sont très présentes et associées à d'autres, légèrement chimiques (plastique) et médicinales. La finale est longue sur ces mêmes notes médicinales et de réglisse.
Bref, intéressant :)

Des bouteilles bien reconnaissables
Leur Belize ensuite (donc de la distillerie Travellers), qui offre ce que l'on peut attendre d'un rhum de cette provenance, à savoir de la gourmandise, avec de la vanille, de la noix de coco et ici, un peu de pâte d'amande. C'est sympa, mais rien de neuf.

Je suis assez fan des rhums de Jamaïque, et j'ai donc sauté sur leur rhum de cette île, mais là je dois avouer que j'ai été déçu. Si ce n'est une banane relativement timide, pas de marqueurs jamaïcains ici. Si vous aimez ces rhums "puants" et très expressifs, passons à la suivante.

Et elle nous vient des Fidji, et là ça envoie ! Il m'a rappelé la version Berry Bros, si ce n'est que cette dernière est à plus de 60°. En réduit à 46°, eh bien on a toujours les mêmes arômes mais en peu plus abordable (la version Berry's pique un peu). Une bouteille pour les amateurs de finesse et de délicatesse... ou pas :p


En fait pas goûté
Allons maintenant faire une excursion au Danemark avec cette énigmatique marque qu'est Ekte.
A ma connaissance, personne n'avait même eu vent de l'existence de cet embouteilleur indépendant. Comme beaucoup je suis allé faire un tour sur le stand pour découvrir ce nouvel arrivant, au quelques douze bouteilles.
Ces rhums sont divisés en deux groupes, les assemblages et les single casks ; les deux ayant des identités visuelles très différentes.

Commençons par les bouteilles fines et allongées. Il y a six blends aux profils très variés. Ils offrent un dégradé, du rhum le plus doux à celui qui a le plus de caractère.
Je n'ai goûté que deux références de cet arc-en-ciel de saveurs (mon âme de poète qui parle - ou pas). Les deux plus secs et intenses. Le Aged and Geeky qui est un blend Guyana/Barbade/Jamaïque/Trinidad, sec, boisé et torréfié (surtout sur la finale), qui fait le boulot. Le Pungent and Geeky, blend Jamaïque/Barbade, est assez clairement sous l'influence de l'île de Bob Marley : intense, puissant (un peu plus fort en alcool d'ailleurs avec ses 47°), empyreumatique et aux marqueurs jamaïcains. Pas mal du tout, il faudrait voir le prix (j'y reviendrai).
Je regrette un peu de ne pas en avoir goûté plus, il aurait pu y avoir de bonnes surprises.

Long Pond, meilleure distillerie de Jamaïque ?
Les single casks maintenant. Là aussi je n'ai pu en goûter que deux, je suis resté sur la Jamaïque dont ils ont deux expressions, un 12 ans issu de la distillerie Monymusk et un 15 ans, venant lui, de chez Long Pond. Les deux sont bons, leur style particulier (comme un benêt je n'ai pas pris de note, mais mon souvenir est vraiment sur quelque chose typique de cette île). Les non amateurs de sensations fortes sont priés de circuler. J'ai également eu de bons échos sur d'autres de ces bouteilles. 
Tous ces single casks sont brut de fût et sans altération. Il me semble qu'ils sont partiellement vieillis sous les tropiques mais c'est à confirmer. Précision importante, toutes les informations nécessaires sont indiquées sur les étiquettes de ces bouteilles.
Nous avons donc affaire à des produits de grande qualité. La question suivante est : à quel prix ?
C'est un point qui a fait débat durant le Rhum Fest. Le problème c'est que l'on ne sait pas à l'heure actuelle à combien ils seraient vendus en France. En effet les seules indications de prix que l'on peut trouver sont ceux pratiqués au Danemark. Or les tarifs danois, principalement du fait des taxes sur les alcools, sont bien plus élevés que dans d'autres pays d'Europe. Alors oui, ils sont très élevés, allant environ de 150€ à 300€ mais il est dur de deviner leur coût une fois distribués en France.
A suivre.


Habillement reconnaissable (comme celui des hôtesses...)
Nous sortons du monde des embouteilleurs indépendants pour aller en Colombie, avec la marque Dictador.
Je ne m'étais jamais penché sur ces bouteilles opaques jusqu'à récemment.
Après avoir dégusté l'ensemble de leur gamme, je les vois comme une alternative à d'autres rhums de tradition espagnole, avec leurs arômes qui sortent un peu des (trop) classiques vanille et caramel.

En plus des arômes "courants", le 12 ans nous donne du café, le 20 ans de la noisette et de l'orange. L'Insolent de la noix, de l'orange, du café et du poivre tandis que le Perpetual apporte de la coco en plus du précédent mais en reste très proche.
L'ensemble ne donne pas une impression (très) sucrée et permet de découvrir d'autres arômes que ceux qui nous sont présentés par les poids lourds de ce marché des rons. Pour moi, pas à se damner non plus, vous l'aurez compris.


Je leur souhaite toute la réussite possible
Une petite curiosité maintenant, dégustée au bar des nouveautés, dont javais vaguement entendu parler auparavant et qui avait titillé ma curiosité : le rhum Matugga.
Ils ont deux bouteilles à leur arc : un gold rum et un spiced. Je n'ai dégusté que le premier.
Petite info sur ces rhums : ils sont élaborés à base de mélasse d'Ouganda et distillés en Angleterre, puis vieillis juste quelques semaines.

Niveau dégustation, il nous offre des arômes étonnants. Il est très expressif sur des notes médicinales (camphre) et torréfiées (chocolat noir). Ces arômes marqueront votre palais un long moment.

Un rhum qui sort vraiment de l'ordinaire, tant par son origine que par ses caractéristiques gustatives (même si ce n'est peut-être pas un modèle d'équilibre), intéressant !




Finissons cette seconde excursion au Rhum Fest (en attendant la troisième) avec des agricoles vieux, et pas des moindres.

J'y suis allé sans conviction et là : bonne surprise
Commençons par Saint James et deux nouvelles expressions de cette maison.
Le Cuvée Excellence pour débuter.
Un assemblage des rhums d'âges différents pour une moyenne de 6 ans.
Au nez, le boisé est présent de différentes manières, entre autre de par les fruits à coque. Il est gourmand et des notes mentholées amènent de la fraîcheur.
La bouche est moins boisée et trouve un bel équilibre.
Le fût revient sur la finale qui est relativement longue sur des notes torréfiées et de sucre roux. La fraîcheur est toujours présente.

Le millésime 2001 ensuite (même forme de bouteille que le 2000 sorti il y a quelques temps et qui ne m'avait pas vraiment convaincu).
Le nez est très différent du Cuvée Excellence, il offre des notes florales capiteuses mais aussi des arômes de café, d'orange et de fruits (au sirop et confits). Gourmandise et complexité sont au rendez-vous.
C'est en bouche que le boisé apparaît et même assez nettement (il apporte même un aspect tannique). Les épices accompagnent le fût.
La finale est très longue et reste intense, sur le boisé et les fruits à coque. Elle n'est pas exempte d'une certaine fraîcheur. Après quelques minutes, des discrètes notes de bois mouillé se font sentir (seul bémol à mon avis, même si d'autres personnes pourront apprécier).

Deux Saint James simplement bons, en revanche je ne connais pas leurs prix. On peut les penser relativement bon marché - comme la plupart des rhums de cette maison - ce qui les rendrait d'autant plus attractifs.


Un des meilleurs rhums proposés cette année
Et donc pour finir, allons faire un tour chez Depaz avec leur millésime 2002.

Depaz est la distillerie de Martinique qui m'a fait arriver sur les rhums agricoles, avec lesquels j'avais beaucoup de mal, grâce à leur XO.
On peut regretter le manque de nouveautés proposées par cette maison tant leurs produits sont bons. Alors oui, de nouvelles bouteilles - le contenant - ont été adoptées pour la gamme mais ce n'est pas ce que j'appellerais une nouveauté (le contenu est annoncé comme le même, ce qui fait froncer quelques sourcils - n'ayant pas pu faire de comparatif, je ne vais pas me prononcer).
Donc cette année avec le blanc, dont je vous ai parlé la semaine dernière et ce millésime, c'est un peu la fête ^^

Et alors que donne-t-il ?
Le nez est riche et équilibré. Boisé, fruits à coque (noix), pâte d'amande, orange, pruneaux et un léger aspect minéral constituent son profil aromatique. La bouche est dans la même veine et offre un superbe équilibre. La finale est longue, boisée et toujours légèrement minérale.
Un superbe rhum agricole !


C'est ainsi que s'achève cette seconde partie de mon Rhum Fest 2016.
Rendez-vous pour la troisième et dernière !



Retrouvez la première partie ici : Mon Rhum Fest 2016 - partie 1


dimanche 10 avril 2016

Mon Rhum Fest 2016 - partie 1


Voilà, c'est fini (sur un air de chanson connu).
Et oui, l'édition 2016 du Rhum Fest Paris s'est achevée lundi soir, après trois journées intenses et des mois de préparation.

L'homme, sans sa poussette, a pu s'y rendre le samedi (une des deux journées publiques) et le lundi (la journée pro).
Quelle a été son expérience ? Pourquoi se met-il à parler de lui à la troisième personne ? Et surtout, quoi de neuf dans le rhum ?


Je sais que vous adorez quand je vous raconte mes mésaventures dans les transports en commun mais je vais m'abstenir cette fois-ci :p
Je vais plutôt me concentrer sur ce qui a fait de ce Rhum Fest, cette année encore, un événement incontournable, à savoir deux éléments majeurs : les gens et... les rhums.

Les gens

Commençons donc par parler de cette bande de joyeux lurons, qui ont rendu mon samedi invivable !
Comme les deux années précédentes, j'avais en tête un objectif principal, déguster le plus de nouveautés possibles, prendre de notes et vous en faire profiter ici-même.
Seulement voilà, c'était sans compter sur tous ces satanés confrères et autres amateurs de cette boisson alcoolisée. Ils m'ont totalement empêché de faire ce pour quoi j'étais venu avec leurs questions saugrenues et leurs interminables monologues !

:D

Bon, j'en ai terminé avec tous cette trop évidente ironie !
J'ai adoré les échanges que j'ai pu avoir avec toutes les personnes croisées sur ce week-end (essentiellement le samedi - oui j'ai aussi aimé vous parler, vous autres, gens du lundi mais je veux dire par là que j'ai plus parlé le samedi que le lundi, pas de jugement de valeur ici, plus une notion quantitative, ce qui ne veut pas dire que la qualité des discussions du samedi était médiocre, bien au contraire... Comment ça, je m'enfonce ? :p)
Bref, que ce soit des rencontres avec des lecteurs du blog (et leur feedback très précieux et encourageant :)), avec des confrères de la Confrérie de Rhum, des camarades blogueurs (salut la Légion Rhumaine, salut Nico et bien sûr salut Benoît o/) ou encore avec des professionnels, voire les organisateurs de ce salon, tous furent, au choix : intéressants, instructifs, drôles, enrichissants, spirituels (plusieurs options par conversation sont possibles :)).

Cela va donc être les quelques lignes en mode "Oscars" de cet article :
"Je voulais remercier mes parents sans lesquels tout cela n'aurait pas été possible. Mais aussi mes lecteurs, merci pour vos retours sur les différents articles et sur leur style. Je n'oublie pas les exposants et leur passion contagieuse. Bien sûr, mes co-blogueurs et nos conversations behind the scenes. Et pour finir, Cyrille et Anne, toujours accessibles et disponibles. Ah et mon chat ! Merci à vous tous et à l'année prochaine !"

Ça c'est fait.

10° de moins mais la canne est toujours là

Et les rhums dans tout ça ? Sur mes deux jours de Rhum Fest, j'ai pu goûter un paquet de trucs.
Commençons par les rhums blancs où beaucoup de nouveautés étaient présentes.

Le premier rhum que j'ai dégusté est le Depaz Cuvée de la Montagne, nouvelle édition. Nouvelle, car ce rhum existait déjà mais sous une autre forme (et pas que de bouteille). En effet, la différence majeure est le plus faible taux d'alcool, puisque l'on passe de 55° à 45°, ce qui fait une sacrée chute dans les degrés.
Au nez nous avons le jus de canne (pas très intense), de fines notes fruitées et un léger côté huileux. Je l'ai préféré en bouche (qu'au nez) ; il est très canne et très frais. La finale n'est que moyennement longue.
Un bon rhum blanc agricole, mais je l'aurais préféré à son ancien titrage.



Un mix plutôt réussi
Direction la Compagnie des Indes et leur blanc, le Tricorne. Il s'agit d'un blend entre rhum de mélasse (environ 55%), rhum pur jus de canne (40%) et arrack d'Indonésie (d'une certaine manière l'ancêtre du rhum dont la principale différence d'élaboration est l'ajout de riz rouge pendant la fermentation - 5%).
Le résultat est assez expressif et plutôt déroutant (positivement). L'attaque est vive et là aussi intéressante et la fin de bouche est épicée et empyreumatique (a priori l'influence de l'arrack). La finale, elle, est trop courte, dommage.
Un rhum "mutant" qui a plus de qualités que de défauts.

C'est le seul rhum de la Compagnie des Indes que j'ai goûté cette fois-ci étant celui qui m'intriguait le plus. On ne peut malheureusement pas tout goûter, même sur deux jours, et il faut donc faire des choix ; même si j'ai toujours des regrets par la suite ^^



Des producteurs super sympa
Un rhum des îles Canaries maintenant - première fois que je goûtais un rhum de cette provenance - et pur jus de canne qui plus est, qui répond au nez de Ron Aldea Caña Pura.
Je ne savais même pas qu'étaient produits des rhums dans ces îles et encore moins à base de pur jus de canne à sucre.
Au nez et en bouche, pas de doute, nous sommes bien sur un rhum "agricole", mais une version faible en alcool (42%) et très douce. Il n'est pas désagréable mais manque, pour moi, d'intensité et de fraîcheur.
Intéressante découverte que ce rhum.
Un rapide détour par leurs vieux (toujours pur jus de canne). Ils en ont deux.
Le Superior, un 10 ans à 40%. Un rhum gourmand et relativement doux, sur des arômes pâtissiers et de fruits à coque. En bouche, le fût américain se fait sentir avec la vanille et la noix de coco et pour finir des arôme torréfiés font leur apparition.
Le second, le Tradicion est vieilli en fûts ayant contenu du Cognac et du vin rouge. Il s'agit d'un 22 ans (si je me souviens bien), qui titre à 42%. Plus boisé que le précédent et même légèrement tannique, il est dominé par des arômes de noix et de café.
Deux rhums pas inintéressants et différents des agricoles de nos îles mais un peu trop doux à mon goût.


50 l, la majeure partie en vieillissement
Une vraie curiosité pour continuer, le Guildive 1800 de chez Ferroni.
Ferroni - les rhums de Marseille - je vous en ai déjà parlé l'année dernière. Ils nous offraient deux blancs cette année, le Dame Jeanne, en fait simplement le nouveau nom du Fresh Cane sorti l'année dernière, et ce mystérieux Guildive 1800.
Ce que Guillaume Ferroni a en fait voulu réaliser est un rhum comme ceux qui étaient produits dans les années 1800 aux Antilles. Pas de jus de canne ici donc mais bien de la mélasse. Pas de colonne créole non plus, mais un alambic à repasse datant de ces années-là.
Une toute petite production (une cinquantaine de litres dont certains ont été mis à vieillir) pour un résultat pour le moins atypique !
Un nez très expressif, qui, à l'aveugle, m'aurait fait penser à un rhum de Jamaïque. En bouche, des notes végétales font leur apparition. La finale est très longue, malgré ses 40 petits degrés, sur les épices (poivre surtout ainsi qu'un léger côté pimenté) et des notes brûlées.
Une vraie découverte que ce rhum !


A tester une nouvelle fois
Et pour finir avec les blancs, l'Intense de Karukera. Un rhum auquel est apportée une attention toute particulière lors de son élaboration et qui est réduit à 60%. Mais que ce soit au nez ou en bouche, des degrés sont d'une remarquable discrétion, extrêmement bien intégrés. Vous aurez de la canne, des agrumes et du fruit de la passion. La finale est longue et demeure sur la canne à sucre.
Un rhum qui a énormément fait le buzz durant le salon tant certaines personnes l'ont trouvé exceptionnel, le positionnant au sommet des rhums blancs agricoles. Et je dois bien l'admettre, il est vraiment très bon !
Voilà un bon candidat pour mes soirées de dégustation de rhums blancs agricoles et une excellent moyen de savoir si cet Intense est aussi remarquable que ce que certains dégustateurs ont pu penser.



Je ne vous parle pas du Jamaïcain overproof (75.5°) de chez Habitation Velier, étant donné que je vous l'ai présenté lors de mon précédent article. Mais décidément il envoie, et pas qu'en alcool ; il est d'une intensité et d'une longueur hors du commun...




A suivre...


samedi 2 avril 2016

Habitation Velier, qu'es acò ? - partie 2


Photo defamille
Après la mise en bouche de la semaine dernière, nous y voilà donc, la dégustation de la plupart de ces rhums de l'Habitation Velier.

Allons-y dans l'ordre de dégustation.



Aaahhh... la Jamaïque...
Le Forsyths WP 502 (57°) pour commencer.
Petite explication de texte avant d'en venir à la dégustation en elle-même.
- Forsyths est le nom de l'alambic sur lequel ce rhum a été distillé.
- WP sont les initiales de Worthy Park, la distillerie de Jamaïque où cet alambic se trouve.
- 502 est le nombre de congénères mesurés dans ce rhum ; en gros plus ce chiffre est élevé plus le rhum sera expressif, et goûtu et 502 est un GROS chiffre :D Pour référence c'est environ deux fois plus que sur les rhums agricoles.
Autrement dit, vous avez déjà dans le nom de ce rhum plus d'informations que sur bon nombre d'étiquettes de rhum ^^

Comme l'a précisé Luca Gargano, lors de la présentation de ce rhum, il est le fruit d'une commande spéciale passée à la distillerie. En effet, le patron de Velier a voulu avoir un rhum dans la plus pure tradition jamaïcaine, avec comme élément prépondérant une longue fermentation, ici 3 mois ! Là aussi pour comparaison, la majeure partie des rhums ont une fermentation de moins de deux jours.

Précision importante, il s'agit d'un rhum blanc. La plupart des rhums à sortir sous le nom d'Habitation Velier sont blancs (pour l'instant). Cela peut surprendre mais cela permet de se frotter à l'expression "pure" d'un alambic et d'avoir le produit brut face à soi, avant "l'altération" du fût, ce qui est extrêmement intéressant.

Au nez, il est vraiment expressif. A peine le liquide versé dans les verres, la pièce a été envahie des parfums tellement typiques des rhums de Jamaïque : des esters à foison, ce côté colle-polycopié, la banane très mûre, voire pourrie... La dégustation des clairins un peu plus tôt dans la soirée m'a permis de leur trouver un parallèle sur le côté organique.
L'attaque en bouche est étonnamment douce et onctueuse. Les arômes qui se développent ensuite, cependant, sont dans la lignée du nez : jamaïcains. Ajoutez-y une pointe poivrée et vous avez une bouche intense et douce à la fois.
La finale, comme l'on peut s'y attendre, est très longue et n'est pas dépourvue d'une très légère sucrosité. Ce qui est impressionnant c'est qu'elle ne bouge pas et reste "stable" un bon moment.
Voilà un rhum qui ravira les amateurs de rhums de cette île et qui sera un excellent moyen de comprendre ce qu'est la typicité des rhums de Jamaïque.


AAAHH !!! LA JAMAÏQUE !!!
Le Forsyths WP 151 Proof (75.5°) en second.
Il s'agit en fait du même rhum que le précédent mais, comme vous l'aurez remarqué, au degré d'alcool plus élevé. C'est le degré traditionnel des rhums utilisés pour l'élaboration de certains cocktails.
Il est indiqué qu'il ne doit pas être bu pur et le symbole "produit toxique" (vous savez la petite tête de mort) est présent au dos de la bouteille ; voilà de quoi nous mettre en confiance :D

Au nez, nous avons une trame similaire à sa version réduite mais pas si proche que ça non plus. L'alcool est bien sûr plus présent mais il est aussi plus complexe. Des notes végétales et poivrées apparaissent. Il est également plus frais que son cousin à 57°. Drôlement sympa !
En bouche, il offre une sensation unique : il chauffe mais ne brûle pas, il s'évapore presque sur la langue, c'est très agréable. Les arômes sont parallèles à ceux de la version réduite mais avec une intensité accrue.
La finale est très longue et plus changeante. Elle offre plus de fraîcheur et une pointe empyreumatique se dessine.
Eh beh ! En dépit des avertissements placardés sur la bouteille, voilà un sacré champion !


Le moins jamaïcain des trois
Le Forsyths WP 2005 (10 ans et 57.8°) pour continuer.
Nous voici maintenant face à un rhum vieilli issu de la même distillerie que les deux précédents.
Un petit mot sur cette distillerie Worthy Park. Luca nous a expliqué qu'il s'agit de la plus vieille distillerie des Antilles mais dont la production a été suspendue pendant une cinquantaine d'année, jusqu'en 2005. Mount Gay à la Barbade serait la plus ancienne distillerie des Antilles n'ayant jamais arrêté son activité.
Ce millésime est donc le plus vieux de la distillerie depuis sa réouverture (puisque distillé en 2005).

Nous avons un nez très gourmand. Le fût est bien marqué, vanille et noix de coco sont de la partie. Des arômes fruités sont également présents, avec la poire, l'amande et la banane. Ajoutez-y une pointe poivrée et vous obtenez son profil. Profil qui est donc assez loin de la Jamaïque.
La bouche est plus sèche et moins gourmande que le nez. Le caramel brûlé, la réglisse. Le côté fruité n'est que sur l'attaque. Des notes empyreumatiques légères sont là aussi.
Comme au nez, la Jamaïque nous manque.
La finale est longue et nous offre un revival des deux premières étapes : réglisse, brûlé (dont le sucre brûlé), coco (qui revient) et enfin boisé.
Un rhum loin d'être aussi extrême et intense que les deux blancs mais qui compense cette relative faiblesse par une grosse gourmandise et une intéressante complexité.


Pas à rougir de son jeune âge
Le Foursquare 2013 (64°) ensuite.
On change de pays et d'alambic pour se confronter à ce très jeune rhum (2 ans passés en fût) de Barbade, qui, rappelez-vous, était déjà disponible au Whisky Live, si l'on demandait gentiment. Il avait fait une grosse impression aux dégustateurs pour un rhum si jeune.

Au nez c'est confirmé, gourmandise, boisé, fruits à coque (surtout la noix), la vanille et une petit quelque chose de poudre à canon. Très intéressant et relativement complexe, d'autant plus pour un 2 ans de vieillissement.
En bouche, l'attaque est douce et l'alcool vient ensuite. Ajoutez aux arômes sur nez, un côté torréfié et vous avez en bouche un rhum efficace et assez simple (loin d'être négatif ici).
Sur la finale, l'alcool se fait sentir et ressortent des notes terreuses/végétales, ainsi qu'une pointe de coco.
Un rhum qui confirme donc la première bonne impression. Je ne le trouve pas très complexe mais pas forcément facile pour autant à bien "identifier". De là à dire qu'il faudra d'autres dégustations (au Rhum Fest ?) pour l'apprivoiser et le cerner, il n'y a qu'un pas... Mais je suis prêt à faire cet effort ! Je suis comme ça moi ; abnégation, sérieux et professionnalisme, tout ça pour vous ;)


En voilà un bel alambic !
Et le Muller LL IV/3177 (59°) pour finir.
Nous voilà cette fois aux Antilles Françaises, plus précisément sur Marie-Galante et si l'on zoom encore, c'est chez Bielle que nous arrivons.
L'alambic utilisé (qui a donné son nom barbare à cette bouteille) n'est autre que celui qui nous a offert les excellents Rhum Rhums, blancs et vieux. Il est situé chez Bielle mais n'est utilisé, à ma connaissance, que pour les rhums PMG ; la production est très indépendante des autres rhums réalisés dans cette distillerie.
Cette expression est embouteillée à 59°, degré traditionnel pour les blancs de Marie-Galante.
Vient immédiatement en tête, presque inconsciemment, la nécessité de comparer ce Muller LL IV/3177 au Rhum Rhum PMG blanc à 56°. En effet, ils sont réalisés sur le même alambic, avec les mêmes cannes et à un degré très proche. C'est cependant un exercice qui ne pourra être réalisé qu'en se livrant à un face à face direct entre ces deux bouteilles. Basé sur mon souvenir relativement lointain du PMG 56°, cette nouvelle "eau-de-vie de canne" ne m'en a pas semblé si proche que ça. A confirmer. Et justement, qu'a donné la dégustation ?

Au nez, c'est fruité et intense, plus que frais. Le jus de canne, bien que présent, n'est pas omniprésent et tout puissant. Trois arômes m'ont frappé : la cerise, l'amande amère et les graines de fenouil. Un joli mélange, sans nul doute à compléter lors d'autres dégustations.
En bouche, l'attaque est plus fraîche que le nez ne nous laissait penser. Elle est cependant également fruitée et anisée (peut-être l'évolution du fenouil détecté au nez).
La finale est l'étape qui offre le plus de fraîcheur. Elle est longue (oui tous ces rhums ont des finales longues, pour ne pas dire interminables pour certains) et relativement citronnée.


Super design old school des bouteilles
Et voilà pour ce tour d'horizons de cette première fournée des rhums Habitation Velier, première fournée malheureusement privée du Port Mourant blanc, qui semblait alors être bloqué quelque part aux Pays-Bas lors de son transit ; espérons qu'il atteigne bientôt nos contrées.
Avec un peu de chance il sera arrivé pour le Rhum Fest à Paris, nous le saurons quand cet article sera publié :)


Maintenant parlons un court instant argent, monnaie sonnante et trébuchante, pépètes, flouze...
Les prix annoncés pour ces bouteilles étaient clairement l'un de leur point fort. Il y a quelques mois, avaient été communiqués des prix pressentis : entre 45€ et 75€. Or il semble maintenant que l'on se dirige plus vers une moyenne plus proche des 70€. Bien sûr cela serait contrariant. Cependant, j'attends de voir ces bouteilles chez les cavistes, car pour l'instant ce ne sont que des conjectures. De plus, il est compliqué (pour moi en tout cas), d'évaluer le prix de telles bouteilles, de par leur qualité gustative et leur caractère unique.


Une prière au Dieu du bon rhum sans doute :)

Pour finir, une petite citation de Luca Gargano, qui s'interrompant au beau milieu de sa présentation (alors qu'il nous fait un passionnant et succinct cours d'histoire sur le rhums et le whisky), interpelle une des convives (fort jolie) :
"Mais je vous ai déjà vue, vous êtes une actrice ? Un autographe ?"

Sacré Luca !






Retrouvez la première partie de cet article ici-même.