Bonsoir à tous !
La dernière fois, je vous ai fait le compte rendu de mes dégustations lors du Whisky Live. Mais cela ne suffirait pas à vous restituer mon expérience ; il y a un certain nombre d'autres choses dont je souhaite vous parler.
Cerise ! |
Avant tout,
et j'en ai un peu parlé lors de mon précédent article, j'ai trouvé
l'organisation de l’événement assez remarquable : un lieu très sympa, pas du
tout l'impression d'être dans un métro aux heures de pointe, un choix tout à
fait suffisant de rhums (et du reste), des petits plus, comme ces coupons qui
donnaient droit à des cocktails gratuits, du pain (d'un des meilleurs
boulangers de Paris) et d'autres petites douceurs, sans oublier des invités de
marque, dont bien sûr Luca Gargano et monsieur Capovilla, dont j'ai d'ailleurs
pu goûter une eau-de-vie de cerise (j'aurais dû en déguster plus...), mais
aussi certains grands noms du monde du whisky.
Mais ce
n'est pas tout !
Cette manifestation s'étendait sur trois jours et occupait trois étages de
la Mutualité à Paris.
Au sous-sol : les non-whiskys, avec entre autre le rhum et c'est donc
l'étage où j'ai passé le plus de temps.
Au troisième : les whiskys, je n'y ai même pas mis un pied, pas le temps et
d'autres priorités.
Au cinquième : les masterclass, le bar VIP et les bar collectors.
Ne me demandez pas ce qu'il y avait aux autres étages, je n'en ai pas la
moindre idée :P
Je n'ai pas grand chose à dire sur les masterclass, je ne les ai pas
suivies... Le dimanche il y en aurait eu une susceptible de m'intéresser mais
j'ai préféré consacrer mon temps limité à la dégustation.
C'était celui sur les clairins présenté par... Luca Gargano (oui je sais je
fais une fixette ^^) et, théoriquement, les trois producteurs haïtiens des
clairins mis en avant la semaine dernière (pour la petite histoire seulement un
des trois a pu être présent, les autres étant bloqués à Haïti du fait d'une grève
en France).
Je regrette un peu quand même. J'aime beaucoup ces clairins et puis Luca
est toujours passionnant à écouter. Une prochaine fois !
En attendant, quelques photos prises par Luca à Haïti.
Il faut savoir que Luca Gargano est reporter pour National Geographic... |
Je mets ça là parce que sinon je ne vais pas savoir qu'en faire :
Lorsque j'étais au stand Caroni, j'ai vu débarquer un gars, d'une petite
soixantaine d'années, visiblement aviné ou plutôt whyskiné, aborder
la jeune femme qui faisait la dégustation à grands coups de : "Servez-moi
votre meilleur, mais vraiment le meilleur, le plus cher quoi." Et de lui
agiter sous le pif son bracelet VIP, qui apparemment donne aussi le droit
d'être grossier.
Elle lui sert bien gentiment ce qu'elle avait de meilleur, et après avoir
bu son verre d'une traite, il s'en va sur un "Oui c'est bon, et vous êtes
vraiment charmante mademoiselle."
Fallait que je mette ça quelque part, c'est fait.
Le bar VIP, réservé aux... VIP, ouais s't'original. Mais moi, contrairement
à un certain nombre de personnes que je connaissais, je n'avais pris que le
billet normal.
Bref, ce n'était pas pour moi étant donné mon bracelet de la mauvaise
couleur.
Heureusement un confrère (merci JC :)) a pu me faire passer des verres
depuis la "zone 51" sous les yeux désintéressés du vigile à l'entrée,
dont certains pas mauvais du tout !
Et les rhums en questions n'étaient autres que les nouveaux embouteillages
de Silver Seal, encore un autre embouteilleur italien de différents spiritueux,
dont la qualité des produits n'est plus à démontrer et qui choisit toujours
des étiquettes hautes en couleurs comme vous pouvez le voir sur cette photo qui
suit.
Mes souvenirs (assez distants et flous) sont les suivants. Avant tout une
gamme assez homogène dans la qualité. Le Panama est sur la douceur et est donc
moins à mon goût. Le Barbade est typique de ce pays, et j'aime bien, ses arômes
sont assez classiques mais contrairement au précédent, il est sec. Le Demerara
(Guyane Anglaise)... je ne m'en rappelle pas, honte sur moi. Il ne m'a pas
marqué en tout cas, ni en bien, ni en mal.
Et enfin le Barbancourt (Haïti), mon préféré des quatre. C'était déjà une
surprise de voir un Barbancourt, embouteillé par Silver Seal, je ne pensais pas
qu'ils vendaient certains de leurs fûts. Le 15 ans chez eux est d'un bon
rapport qualité/prix mais je dois avouer que celui-ci m'a fait plus forte
impression que le Barbancourt de... Barbancourt ^^ Reste à voir quel sera son
prix.
Oh les zoulies couleurs ! |
J'ai d'ailleurs finalement pu rentrer au bar VIP, un confrère m'ayant prêté
son badge presse (merci Cyril !), ce qui m'a permis non pas de goûter d'autres
rhums mais de faire un peu plus ample connaissance avec d'autres amateurs du
groupe Facebook "La Confrérie du Rhum", dont le géant à la barbe, la
pourriture la plus vocale, le pharaon au gros objectif et enfin le Professeur
du rhum ;)
Content de vous avoir rencontrés messieurs (et désolé pour ces surnoms
ridicules :D).
À ce fameux 5ème étage, il y avait donc également les "bars collectors",
un consacré au whisky, on s'en fout, et un consacré au rhum.
Et alors là mes amis, le terme "collector" était loin d'être
usurpé ou galvaudé. Je n'ai pas la liste en tête mais il y avait des
agricoles aussi bien que des traditionnels, avec par exemple un Caroni 1982, un
Port Mourant 1974, un Saint James 1885 (vous avez bien lu !), du Neisson, du
Trois Rivières, du JM et beaucoup d'autres, et bien sûr uniquement des
millésimes hors du commun.
Quelques centilitres de Légende dans mon verre |
Pour goûter à ce genre de pépites, il faut pouvoir mettre le budget. Il y
avait un système de jetons vendus à l'extérieur du bar, à 5€ pièce. Pour
savoir de combien vous alliez en avoir besoin il suffisait de regarder la carte,
chaque rhum "coûtant" un certains nombre de jetons. Pour avoir un
verre du Saint James cité plus haut, le plus cher de la carte, il fallait par
exemple 10 jetons.
J'ai jeté mon dévolu sur un Skeldon 1973, rhum dont j'ai déjà parlé sur ce
blog et que je n'aurai vraisemblablement jamais dans ma cave.
Et bien j'en ai eu pour mes 5 jetons ! Avant tout, la quantité servie (et
mesurée) était tout à fait respectable et suffisait largement à apprécier le
monstre.
Une couleur foncée, presque rouge laisse présager ce qu'il va offrir :
quelque chose d'exceptionnel.
Et en effet, on n'est pas déçu : il y a de tout dans ce rhum, des fruits,
du bois, du caramel, du tabac et des épices... Et le tout d'un équilibre et
d'une puissance remarquables.
Je regrette seulement de ne pas avoir eu plus de temps pour le laisser
évoluer plus longuement :)
Voilà, c'est sur cette expérience unique que s'achève mon récit de ce Whisky Live
2014.
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